POURQUOI LA FRANCE SOUTIENT LA CANDIDATURE DU RWANDA ANGLOPHONE A LA TETE DE L’ORGANISATION INTERNATIONALE DE LA FRANCOPHONIE (OIF) ?
23/05/2018
LE CADEAU DE
MULTINATIONALES FRANCAISES A L’ANGLOPHONE RWANDAIS, PAUL KAGAME
Louise
Mushikiwabo, Ministre Rwandaise des Affaires
étrangères, est confirmée par le
Rwanda comme
candidate au Secrétariat de la Francophonie.
Depuis l'échec de l'opération française dite «
Turquoise » au Rwanda en 1994, l'Hexagone a toujours été mise hors-circuit dans
les affaires par Paul Kagame, le plus grand président receleur des minerais de
la RD Congo.
En effet, le Président à vie du Rwanda, Paul
Kagame, n'a jamais pardonné à la France
de son soutien tous azimut aux ex-Forces Armée Rwandaises (FAR) et aux milices
Interahamwe pendant la guerre civile rwandaise de 1990-1994. Pour punir la
France, "complice des génocidaires", Kagame se tourna rapidement vers
le Commonwealth (anglophone) en adoptant le modèle économique singapourien
"plus aisé, pratique et plus flexible".
Depuis vingt-quatre ans, les multinationales
françaises ont payé un lourd tribut dû aux "erreurs du Rwandagate" et
n'ont donc pas pu profiter des opportunités d'affaires offertes par le pays des
mille collines, le paradis fiscal pour les “revendeurs illégaux” de minerais du
sang venant de la RD Congo.
Cela a fait croitre les inquiétudes des milieux
d'affaires français sur l’avenir des relations franco-rwandaises d'autant plus
qu'il est plus facile de créer une entreprise au Rwanda qu'en France selon la
Banque mondiale. Ne pas s’entendre avec le gouvernement rwandais de Paul Kagame
fait du tort à la France.
LE MACRONISME ET LE RÔLE
DE SARKOZY DANS LE RAPPROCHEMENT FRANCO-RWANDAIS
L'ancien président français Nicholas Sarkozy rencontre
Kagame du Rwanda avec un groupe d'investisseurs
français qui explorent les
opportunités
d'investissement dans le pays.
L'avènement du macronisme, mouvement social libéral
largement financé par les entreprises numériques et les sociétés de
capital-investissement, va briser la "raison d'Etat" traditionnelle
dans la question rwandaise depuis 1994 prônée par la gauche socialiste et la
droite républicaine.
Cyrille Bolloré de la multinationale française
Bolloré Transports & Logistics, a entamé des négociations avec le
gouvernement rwandais pour le "grand retour de la France au Rwanda".
Selon lui, dans la crise politique franco-rwandaise, c’est la France qui est
perdante au profit des entreprises anglo-saxonnes. Il a donc engagé l'ancien
président français Nicolas Sarkozy, à la tête d'un groupe d'investisseurs
français pour entamer des négociations d’affaires avec le patron du Rwanda.
Notons que Nicolas Sarkozy est connu pour sa
sympathie à la cause rwandaise. L'ancien président français est l'auteur de la
doctrine du « partage des terres et des richesses entre le RD Congo et le
Rwanda » et a donc été avancé par le gouvernement Macron et les milieux
d'affaires proches d'AREVA auprès du gouvernement rwandais pour préparer le
retour du Rwanda dans la zone d'influence française.
LE RETOUR DE L'ENFANT
PRODIGUE
Le vendredi 11
mai 2018, le personnel de Bolloré
Transport & Logistics Rwanda Ltd rend
hommage
aux victimes du génocide de 1994 contre
les « Tutsis »
La percée stratégique du groupe industriel français
TOTAL en Afrique de l'Est (Ouganda et RD Congo) face aux multinationales
anglo-saxonnes Tullow Oil et Heritage Oil a fait sonner le glas de la fin du
monopole anglo-saxon de l'exploitation énergétique en Afrique de l'Est. Cela a
conduit le président rwandais à reconsidérer sa stratégie d'autant qui
consistait à mettre les entreprises françaises hors d'activité au profit des
Anglo-Saxons. Kagame veut adopter une position équilibrée et multilatérale
entre le monde anglophone et le monde francophone.
Ce Mercredi 23/05/218, le président Paul Kagame a
confirmé que la ministre rwandaise des Affaires étrangères, Louise Mushikiwabo,
est en concurrence sur le poste de secrétaire général de l'organisation
"Francophonie". Une candidature de la réconciliation, ouvertement endossée par l'Elysée, qui arrange les
milieux d'affaires et industriels français mis hors-jeu dans les Grands Lacs
depuis 24 ans. “ le cadeau entretienne l’amitié “ dit-on.
Les deux grands géants de l'énergie française
(AREVA et Total) soutiennent le grand retour de l’enfant prodigue dans la zone
d'influence française qui ne sera que bénéfique aux intérêts français qu'avec
de multiples contrats d'exploitation du gaz et du pétrole au Kivu.
Notons aussi que les appétits de Total et d'Areva
pour le contrôle de l'énergie dans le Grand Rift Valley Africain continuent de
croître. Dans cette conquête géostratégique du Grand Rift Valley Africain, la
réconciliation du Rwanda avec le grand frère français est donc nécessaire et
fortement encouragée.
Le Rwanda « dynamique » est essentiel aux intérêts
français dans la région vue que les minerais de la RD Congo sont transférés au
Rwanda pour pouvoir atteindre facilement les ports de l’océan indien. Ceci
représente une offrande pour le groupe Bolloré Africa Logistics, expert en
activités logistiques incluant les ports et le transport routier, afin de
contrôler le commerce des minerais et de les évacuer.
Par Serge Egola Angbakodolo
et Ishiaba Kasonga
Fondateurs d'Orion Congo StudiesNetwork (OCSN)
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