LE BATONNIER JEAN-CLAUDE MUYAMBO DENONCE MOISE KATUMBI ET LA CORRUPTION AU KATANGA
26/10/2015
Par Ishiaba Kasonga
Jean-Claude Muyambo Kyassa détenu d’opinion et politique à la prison centrale de Makala à Kinshasa, qui totalise 50 ans d’âge ce lundi 26 octobre 2015.
Monsieur le Président,
Chers Collègues Délégués,
Je vous remercie de me compter parmi vous, afin qu’ensemble, nous puissions réfléchir sur les problèmes qui sévissent actuellement dans notre pays en vue de donner des pistes de solution au développement de notre pays, la République Démocratique du Congo et ce, dans le cadre des présentes assises de Concertations Nationales telles que souhaitées par le Chef de l’Etat, Son Excellence Monsieur Joseph KABILA KABANGE dans son discours d’ouverture du 07/09/2013, ainsi que toutes les forces vives de la nation congolaise.
Notre réflexion portera essentiellement sur la gestion catastrophique dans l’économie, Secteur Productif et Finances Publiques en République Démocratique du Congo dans le secteur minier et des entreprises publiques et privées et son impact sur la population. Comme le Chef de l’Etat l’a dit dans son discours, le Délégué doit parler librement et sans contrainte. Comme je peux dire en Lingala, « Ganga lokola kake, tozala sérieux et francs » et en Français, c’est-à-dire, je dis, cries comme la foudre, nous devons être sérieux et francs.
- Chemin de fer et Routes
- Chemin de fer
Le chemin de fer de la République Démocratique du Congo débute :
- à SAKANIA, passe par KASUMBALESA, et arrive à Lubumbashi. De LUBUMBASHI à LIKASI et FUNGURUME, TENKE, Kolwezi, MUTSHATSHA, DILOLO jusqu’au port de LOBITO en Angola.
- De FUNGURUME à LUENA, de LUENA à BUKAMA, de BUKAMA à LUBUDI, de LUBUDI à KAMINA, de KAMINA à KABONGO, de KABONGO à KITENGE, de KITENGE à LENGE, de LENGE à KABALO, de KABALO à NYUNZU jusqu’à KALEMIE.
- De KAMINA à MWENE-DITU, de MWENE-DITU à KANANGA, de KANANGA à MWEKA, de MWEKA à ILEBO. De KABALO à KINDU, UBUNDU jusqu’à KISANGANI.
Tout au long de ce chemin de fer, vivent des travailleurs avec leurs membres de famille qui se comptent par milliers dont certains abritent le camp laissé par les colons et d’autres dans des maisons de fortune, vivant dans une situation de non-paiement des salaires de plus de 30 mois par manque d’unités de production et pièces de rechange, et ce depuis plusieurs années avec comme effet d’entrainement la fuite des ingénieurs, des techniciens, infirmiers, machinistes, etc.
A cela s’ajoute la famine et les maladies de toute sorte.
Devant cette situation lamentable, il nous est permis de poser la question suivante : « Est-ce que la Société Nationale des Chemins de fer du Congo va-t-elle se remettre debout et faire face à toutes ces charges, surtout sociales ? »
Moi, je dis non pour la simple raison que voici : le 11 juin 2013, à moins que je ne me trompe de date, me trouvant au Katanga, j’ai appris une surprenante et mauvaise nouvelle. C’était lorsque le Premier Ministre venait inaugurer une dizaine de locomotives pour donner un nouvel élan à la SNCC et redresser ainsi cette entreprise qui est par terre avec le concours de la Banque Mondiale.
A ma grande surprise, j’ai été amené à constater qu’il y avait agitation dans la ville. Je ne savais pourquoi ! Je me suis renseigné pour en savoir plus et quelqu’un me dira qu’on veut boycotter le programme du Gouvernement Central portant relance des activités de la SNCC, au motif qu’une société de transport routier va voir le jour dans un proche avenir sous la dénomination de « HABARI GANI ? », « SANGO NINI ? » en lingala, « MALU KAYI ?» en Tshiluba, « INKI MAMBU ? » en kikongo, « QUELLE NOUVELLE ? » en français, « WHAT NEWS » en anglais.
Mon informateur ne manquera de me donner les noms des actionnaires de cette société. J’ai cru dans un premier temps qu’il s’agissait d’une blague de mauvais goût de sa part ou encore un simple canular. Mais lui m’a dit que je pouvais me renseigner auprès des Responsables de la société TENKE-FUNGURUME.
C’est ainsi que j’ai pris rendez-vous avec ceux-ci dans un hôtel de la place (Lubumbashi). Je me suis fait accompagner de mon assistant et leur délégation était composée de trois personnes issues des rangs de grands responsables de ladite société. Je leur ai posé deux questions :
- La première : Est-ce vrai que vous voulez préfinancer des particuliers dans un projet de transport routier ?
L’un des responsables de la société TENKE-FUNGURUME me dira qu’effectivement ils allaient préfinancer quelques personnes et les aider à créer une société de transport dénommée « HABARI GANI ? ».
A ma question de connaître qui en sont les actionnaires, il sourie. Et moi de lui préciser que je connaissais les actionnaires. Je leur ai dit que c’est un mauvais projet. Nous nous sommes séparés en lui confirmant que je dénoncerai ce projet non seulement en République Démocratique du Congo mais aussi aux Etats-Unis d’Amérique.
Monsieur le Président,
Chers Collègues Délégués,
Il y a trois semaines que TENKE-FUNGURUME Mining vient de financer un premier lot de 150 camions de marque MERCEDES, qui est arrivé à Lubumbashi, sur lesquels se trouve un écriteau où est mentionné « HABARI GANI ». Ces camions sont stationnés dans un dépôt se trouvant sur la route KINSEVERE et en mouvement pour le moment au Katanga. Pour votre information, la plupart des chauffeurs conduisant lesdits camions sont de nationalité Zambienne, Zimbabwéenne, Sud-africaine, Tanzanienne, au motif fallacieux que les collègues Congolais ne savent pas parler l’Anglais, alors que la législation congolaise en matière du travail, que ce type de travail soit réservé aux Congolais.
Pire encore, ces chauffeurs malgré qu’ils ne savent pas parler non plus le français, ne se gênent pas à essayer de communiquer avec les policiers de circulation routière en leur demandant par exemple « How are you ? » et ainsi, se moquer des Congolais.
Pour notre part, il serait impérieux et important que l’Etat Congolais ordonne conformément aux dispositions de la République en la matière et de notre Constitution, à TENKE-FUNGURUME, d’annuler le contrat de transport et tout engagement fait en violation de la loi, et mette tout en œuvre pour la relance de la Société Nationale des Chemins de fer du Congo, SNCC en sigle, afin de lui permettre d’accomplir les objectifs lui assignés et de relancer les activités commerciales des populations vivant le long des rails, et des Sociétés de nos provinces.
- La deuxième question : Pourquoi sponsorisez-vous l’équipe de Tout-puissant Mazembe à hauteur de 5 millions de dollars américains ?
L’un des Responsables de TENKE-FUNGURUME Mining me répondra, c’est le choix de notre maison-mère à Phoenix aux Etats-Unis d’Amérique. Je lui ai rétorqué en me basant par exemple sur la politique commerciale de la compagnie SAMSUNG qui sponsorise l’équipe de CHELSEA. Parce qu’il s’attend en sponsorisant cette équipe, à ce que les supporters de cette équipe de football à travers le monde achètent les produits de marque SAMSUNG, par contre, aucun supporter du Tout-puissant Mazembe n’achèterait les minerais !
Finalement, l’un d’eux me dira que nous venons de sponsoriser aussi l’équipe adverse de LUPOPO. A quelle hauteur, il me dira 200.000$, nettement inférieur à 5 millions octroyés illicitement en violation des normes footballistiques au Tout-puissant Mazembe. Puisque cela ne cadre pas avec la raison sociale de ces sociétés commerciales.
Il sied de préciser qu’il n’y a pas que cette société qui sponsorise l’équipe de Tout-puissant Mazembe. En effet, toutes les sociétés installées au Katanga ont l’obligation de verser au minimum 500.000 dollars américains. Et elles ont l’obligation de payer les places au Stade Mazembe. Si tel est le cas, il faudra alors le faire pour toutes les équipes pour qu’il y ait une bonne compétition. Mais dans le cas d’espèce, il y a anguille sous roche et arnaque.
Imaginez-vous, quelles sommes d’argent le Tout-puissant Mazembe perçoit comme « fonds de commerce » chaque année au détriment du Trésor public et de la population Katangaise qui du reste n’est pas contre cette équipe.
Le sponsoring apporte plus au moins 60 millions de dollars américains. Le loisir coûte plus cher que le social de la population.
- La Route
Toutes les Provinces ne peuvent se développer au même moment, c’est-à-dire qu’il y a des Provinces qui vont se développer rapidement par rapport à d’autres et par contre, il y aura un effet d’entrainement.
A titre illustratif, la route Mbuji-Mayi – Kasongo n’a pas connu une avancée malgré le financement de la Banque Mondiale. Pourquoi ?
C’est parce que l’entrepreneur devait commencer à travailler partant de Mubji-Mayi vers Kasongo. Or, Mbuji-Mayi étant une ville enclavée, donc, il eût fallu commencer par réfectionner la route de Lubumbashi vers Mbuji-Mayi et ensuite amorcer les travaux de Mbuji-Mayi vers Kasongo.
Comme solution, le FONER doit être une structure décentralisée se retrouvant dans chaque province, comme l’a dit autrement le Gouverneur Alex KANDE de la Province du Kasaï-Occidental dans son exposé, afin de disposer d’une bonne route partant de Kasumbalesa au Katanga à Moanda dans la Province du Bas-Congo, en passant par Mbuji–Mayi, Kananga, Kikwit et Kinshasa, où les recettes des péages restent dans chaque province.
- Gestion des mines
Honorables Membres du Présidium,
Chers Collègues Délégués,
J’aurai bien voulu parler d’une manière générale de la situation minière dans notre pays. Mais, le temps faisant défaut, je me limiterai à parler essentiellement de la gestion de ce secteur dans la Province du Katanga dont la gestion chaotique n’est pas tout à fait différente de celle des autres Provinces de la République Démocratique du Congo.
En effet, nonobstant le boum minier, la presque totalité de la population Katangaise continue à croupir dans une misère infernale sans nom, et livrée aux mains des prédateurs de tout bord. Elle n’a ni eau, ni électricité, ni soins médicaux, encore moins le transport et une bonne alimentation.
C’est dans cet esprit que les sociétés minières avaient répondu à un appel de fonds à hauteur de 10.000.000$ pour l’achat d’un transformateur de la SNEL en panne à la demande des autorités provinciales. Ce, en vue de soutenir le programme d’amélioration de la desserte en eau potable et d’électrification. Ce qui est normal qu’elles puissent les défalquer dans leur budget réservé au social, mais malheureusement sur terrain aucun résultat n’est visible.
Sachant bien que ces dernières sont assujetties aux paiements des factures de la SNEL et autres taxes dues. Dans ces conditions, comment ces sociétés vont-elles justifier ce type de prélèvement auprès de leurs organes de contrôle conformément à l’Acte uniforme de l’OHADA ? Certes, un tel matraquage est de nature à décourager les investisseurs et favoriser la fuite des capitaux.
Pour rappel, pendant les années de gloire de la Gécamines, cette société arrivait à produire entre 400.000 et 450.000 tonnes de cuivre par an et le prix du cuivre sur le marché variait entre 1.000$ et 1.200$ la tonne. La Gécamines, par conséquent le Katanga, contribuait à hauteur de 75% au Budget national. A cette époque, la Ville de Kolwezi, grâce au concentrateur de Kamoto, était considérée comme le poumon économique de la République du Zaïre, actuellement République Démocratique du Congo.
A ce jour, toutes les Sociétés minières du Katanga produisent près de 700.000 tonnes de cuivre et le prix varie entre 8.000$ et 9.000$ la tonne. Et le Katanga contribue à moins de 15% au Budget national, ceci serait dû à la mauvaise gouvernance de ce secteur dans la Province du Katanga par les services concernés. Il m’arrive rarement de faire l’apologie d’une personne, mais dans le souci de faire une bonne lecture et sans parti pris dans ce secteur, je formule le vœu que le Bureau de la Coordination puisse suivre le dernier documentaire du cinéaste belge Thierry Michel, ainsi que l’analyse d’un journaliste français du nom de Lionel Boisseau que je mets en sa disposition.
Dans ce documentaire du cinéaste belge Thierry Michel, des journalistes indépendants, les activistes des Organisations de Défense des Droits de l’Homme, les politiciens de l’opposition, en bref, toutes les couches sociales de la République Démocratique du Congo se sont exprimées librement et ont dénoncé cette maffia, et les comportements de tous les prédateurs sur la gestion des mines au Katanga. Il serait important de suivre ce documentaire car une fois sortie en Belgique, les mêmes personnes qui ont eu à dénoncer la magouille ont été visitées et se sont rebiffées. C’est la corruption à ciel ouvert.
Dans ces conditions, il est vrai que le Katanga ne remplisse comme il se doit son rôle de moteur économique du pays.
C’est pourquoi, j’en appelle à votre conscience nationale et à votre patriotisme pour que des mécanismes appropriés soient mis en place afin de clarifier cette situation, sanctionner conformément à la Constitution, aux Dispositions légales Règlementaires, des Statuts de Rome pour que soient bannies ces antivaleurs.
- Fraude douanière, minière et la corruption
- Fraude douanière
Je vous prie de trouver les preuves probantes en annexe ainsi que pour le détournement des deniers publics. Et j’essaierai d’une manière brève de vous démontrer comment on fraude à l’importation, cas de poisson chinchard communément appelé Mpiodi. Et des camions de marque VOLVO et autres qui travaillent dans des mines. Sujet qui sera développé au point II.2.2.
- Fraude minière et la corruption
A l’exportation : Cas du cuivre et du cobalt, comment on diminue la valeur marchande et on falsifie des documents. Cas de MUNDO MINING.
Cette façon de se comporter et d’agit amène en toute liberté la corruption dans la province du Katanga. Et je le dis tout haut et sans être contredit qu’il ne suffit pas de consulter le Petit Robert, il suffit de passer une heure au Katanga, vous allez comprendre ce qu’est la corruption.
Le secteur minier est considéré jusque-là par le Gouvernement de la République Démocratique du Congo comme le secteur moteur de l’économie congolaise. En 2010, sa contribution a été de 12% dans la formation du PIB, de 9% au budget de l’Etat et de 50% de recettes d’exportation. Sa participation à la croissance au budget de l’Etat reste faible au regard du potentiel qu’il représente.
En effet, le budget de l’Etat était essentiellement pourvu lors des décennies 70, 80 et 90 par les ressources provenant du secteur minier particulièrement de la Générales des Carrières et des Mines, Gécamines en sigle.
Il est donc question pour le Gouvernement de la République mis en place à l’issue des élections de novembre 2011, de relancer la production minière par des entreprises existantes ou à installer en vue de soutenir la croissance et l’emploi sera l’objectif principal du programme visant à porter la contribution du secteur minier au budget de l’Etat de 9% en 2010, à 20% en 2016 et la contribution au PIB de 12% à 20% en 2016.
Le programme du Gouvernement présenté en mai 2012 par le premier Ministre devant la Représentation nationale se propose de développer et/ou de renforcer les industries structurantes existantes et à créer, particulièrement l’industrie du cuivre, en vue de produire les câbles électriques et le matériel de construction, l’industrie de l’acier dans le but de promouvoir la production de l’acier et des matériaux mécaniques dans les proportions suivantes :
- Cuivre : 500.000 T en 2011 à 1.500.000 T d’ici fin 2015 ;
- Cobalt : 120.000 T en 2011 à 180.000 T en 2015 ;
- Zinc : 19.000 T en 2011 à 60.000 T en 2015 ;
- Or : 5.000 kg en 2011 à 12.000 kg en 2015 ;
- Diamant : 22 millions à 27 millions de carat en 2015 ;
- Coltan : 500 T par an entre 2012-2016 ;
- Wolframite : 1.200 T par an entre 2012-2016 ;
- Cassitérite : 10.000 T par an entre 2012-2016.
Cependant, les retombées financières de cette production équivalente de la Gécamines ne sont pas perceptibles.
Nous estimons pour notre part que la faible participation du secteur des mines au budget national telle que décriée par Son Excellence Monsieur le Premier Ministre dans le Plan d’Action du Gouvernement est notamment due à la fraude, l’évasion fiscales et la corruption.
La fraude et la corruption sont justement entretenues désormais de façon formelle dans la politique commerciale de la Gécamines et des autres entreprises minières. En effet, à la fin de chaque année, la Gécamines évalue toutes les dépenses effectuées avant de fixer les prix à appliquer aux intervenants miniers. Les frais à payer pour la sortie des minerais par les différents partenaires de la Gécamines et autres exploitants miniers sont de deux ordres à savoir les « frais sans reçus de caisse » et les « frais avec reçus de caisse ».
Les frais avec reçus de caisse sont ceux perçus en faveur du trésor Public. Les intervenants les paient suivant une mercuriale établie par l’Etat par l’entremise de ses services compétents au niveau de la banque. L’exploitant minier brandit juste la preuve de paiement versé à la banque avant la sortie du camion pour l’exportation des produits miniers. Ces frais donnent l’idée de ce qui est reçu par l’Etat dans ce domaine.
Par contre, les frais dits sans reçus sont ceux qui ne sont pas officiellement connus par les services compétents de l’Etat et qui ne sont pas canalisés vers le Trésor Public. Ils sont généralement versés directement auprès des responsables de différentes Divisions des services étatiques ou leurs représentants. Ces frais relèvent en effet, d’une organisation interne et presque parallèle de la Gécamines et des autres sociétés minières.
Le flou entretenu par la coexistence des frais sans reçus et les frais avec reçus ouvre naturellement la voie à la fraude fiscale, à l’évasion fiscale, à la corruption mais aussi au trafic d’influence des autorités politico-administratives et miliaires tant provinciales que nationales.
Ainsi, selon un élu du peuple de Lubumbashi qui a fourni tous ces renseignements, nous pouvons donc confirmer après recoupement des faits que dans les frais perçus à l’exportation de chaque camion des produits miniers à partir de Lubumbashi, il existe des frais légaux et des frais illégaux.
Les frais légaux à l’exportation
Les frais légaux à l’exportation d’un camion des minerais à Lubumbashi sont sauf erreur de notre part :
- Gouvernement Central
- La taxe Rémunératoire représentant 1% de la valeur de la marchandise. On l’appelle aussi tarif douanier et est imposé par la DGDA (Mercuriale). Cette taxe est payée à la banque moyennant reçu.
- Les frais bancaires. Reçu à présenter comme justification de l’argent perçu par le Trésor Public.
- La Redevance informatique, taxe à payer moyennant reçu (au profit du Trésor Public).
- L’OCC : taxe à payer avec reçu au profit du Trésor Public.
- Labo. Bien que payée moyennant reçu, cette taxe ne va pas au trésor Public mais profite aux particuliers.
- La CEEC : taxe payée avec reçu au profit du Trésor à hauteur de 125$/camion dont 70% revenant à la CEEC et 30% à la Direction des Recettes du Katanga.
- La Radioactivité : taxe payée moyennant reçu au profit du Trésor Public et du Gouvernorat à raison de 80$ US/camion.
- Gouvernement Provincial
- Taxe Provinciale (réhabilitation des routes) : taxe allant au profit du Gouvernorat et payée moyennant reçu à hauteur de 50$ US/tonne.
- Energie Atomique : taxe payée moyennant reçu à hauteur de 32$ US/camion et allant au ministère de Recherche Scientifique.
- Parking Kisanga : taxe payée moyennant reçu à hauteur de 10$/camion et allant au profit du Gouvernorat.
- Parking Kasumbalesa ; taxe payée moyennant reçu à 21$/camion et allant au profit de PACIFIC Trading.
- Les frais illégaux à l’exportation
Les frais illégaux à l’exportation d’un camion des minerais à Lubumbashi sont, sauf erreur de notre part :
- Division des Mines : taxe à payer sans reçu à hauteur de 35$/camion et représentant l’achat PV de chargement, le Per diem et les frais administratifs non autrement spécifiés. On délivre tout de même un document.
- Police des Mines : taxe à payer hauteur de 20$/camion sans reçu, mais moyennant un document.
- Commerce Extérieur : taxe à payer hauteur de 20$/camion sans reçu, mais moyennant un document.
- ANR : taxe à payer à hauteur de 20$/camion sans reçu, moyennant un document.
- DGDA représentant le per diem d’une valeur de 100$/camion.
- Kisanga : taxe revenant à tous les services de l’Etat confondus : ANR, Gouvernorat, Division des Mines, OCC, Police des Mines, DGDA et représentant au moins 50$/camion.
- Kasumbalesa revenant à tous les services de l’Etat confondus : ANR, Gouvernorat, Division des Mines, OCC, Police des Mines, DGDA et représentant au moins 150$/camion.
- SADC : taxe d’une valeur de 45$/camion, payée sans reçu, mais moyennant un document.
Le non versement de ces frais sans reçu par un intervenant entraine automatiquement l’interdiction d’exercer les activités par ce dernier lui imposée par la Gécamines ou les services de l’Etat commis au contrôle dans le secteur des mines. Ces frais sans reçus qui sont donc importants en termes de valeur économique constituent un manque à gagner très significatif pour l’Etat, alors que les grandes entreprises minières comme la Gécamines, Tenke Fungurume ou encore Boss Mining qui font sortir du pays plusieurs milliers de camions par mois.
Cette pratique consistant à établir les frais sans reçu et les frais avec reçu constitue une sorte d’institutionnalisation de la fraude. Dès lors, on peut penser que la perception des frais sans reçu présente une importance beaucoup plus grande que celle avec reçu dans la mesure où elle permet à des particuliers d’empocher de manière illicite des sommes colossales au détriment de l’Etat.
Ce n’est donc pas étonnant de remarquer qu’à Lubumbashi, un simple agent de la DGDA par exemple qui est payé à peine 300$/mois construise un immeuble qui coûte plusieurs milliers, voire millions de dollars américains.
L’explication de ce contraste réside dans le fait que les frais sans reçu de 100$ US par exemple perçus par la DGDA à la sortie de chaque camion contenant des minerais sont partagés par les Agents et cadres dans les différents bureaux au vu et au su de tout le monde et à la grande déception des exploitants miniers qui constatent, la mort dans l’âme, ainsi que l’enrichissement illicite des particuliers, soient-ils fonctionnaires de l’Etat au dépend du Trésor Public.
En vue d’avoir une idée précise du manque à gagner par l’Etat congolais consécutif à l’exportation de chaque camion de produits miniers à partir de Lubumbashi, le tableau ci-dessous en est la preuve :
A la lumière du tableau ci-dessus, nous pouvons affirmer que les frais illégaux, c’est-à-dire ceux qui sont payés effectivement par tout exploitant minier à la sortie de chaque camion auprès des divers services s’élèvent à 440$/camion.
En prenant en moyenne de 1.000 camions qui sortent quotidiennement de Lubumbashi, nous arrivons à une moyenne journalière de 440.000$ US perçus dans le cadre des frais illégaux et donc non perçus par le Trésor Public.
Projeté à l’échelle mensuelle, ce manque à gagner s’élève à 13.200.000$ US.
Projeté à l’échelle annuelle, ce manque à gagner s’élève à 158.400.000$ US.
Cependant, le Gouvernement de la République Démocratique du Congo ne doit pas s’arrêter à la constatation des faits liés notamment à la mauvaise gouvernance dans le secteur des mines. Au moment où des efforts considérables sont en train d’être déployés par les dirigeants du pays pour augmenter le Budget de l’Etat afin d’atteindre l’objectif du quinquennat social du Président de la République, le Gouvernement doit prendre certaines mesures pour assainir le domaine des mines en RDC. Cela passe notamment par une révision du Code Minier.
- Détournement des deniers publics
Les Députés provinciaux qui ont eu l’audace de dénoncer le détournement des deniers publics ont été copieusement corrigés et sans faire beaucoup de commentaire de je vous prie de trouver tous les éléments se trouvant dans le dossier des pièces.
- Quid de la création de la classe moyenne ?
Avec la manière dont on est en train de se comporter aujourd’hui, il est pratiquement quasi impossible de créer une classe moyenne en République Démocratique du Congo.
A titre illustratif, sur une centaine de sociétés minières se trouvant au Katanga, ce sont les mêmes personnes qui ont le monopôle de la sous-traitance dans le domaine de découverture des mines et du transport de minerais. Elles opèrent de la manière suivante :
Dans une société minière X, c’est la société Z qui est en sous-traitance avec la société X où elle travaille à Likasi. La même société Z change de dénomination et devient la société N pour travailler avec une autre société M dans une autre partie de la Province. Dans ce cas, elle s’accapare de tous les gros marchés de la Province, même dans le domaine de distribution et des services. Et surtout, ce ne sont pas des nationaux.
Auparavant au Katanga, toute personne qui avait un peu de moyens et de crédibilité pouvait fournir à une société minière des big bag, c’est-à-dire des sacs où l’on met les minerais. Mais aujourd’hui, il est quasi impossible qu’une société minière puisse accepter qu’un individu ou une société autre puisse lui fournir ces big bag, du fait de la contrainte par les mêmes personnes qui ont le monopôle dans la sous-traitance.
La richesse n’est pas partagée équitablement, il y a une certaine injustice dans le partage de ces richesses, ce qui crée sans doute des frustrations. Et cette injuste n’affecte pas seulement la population du Katanga mais toute la population de la République Démocratique du Congo étant donné que la famille dans notre pays a un sens large.
- Comment la Gécamines a-t-elle était pillée ?
L’origine maffieuse de la fortune de Moïse KATUMBI CHAPWE
En effet, je me suis résolu de mettre à nue les magouilles du tout-puissant Gouverneur du Katanga, c’est parce qu’en lui écrivant mes 15 lettres ouvertes, qui constituent ma part de vérité, je pensais qu’il arrêterait de faire souffrir la population du Katanga, de manipuler l’opinion tant nationale qu’internationale, et traiter de naïve la population katangaise en particulier et celle de la République Démocratique du Congo toute entière.
Ceci dit et pour une bonne compréhension des faits, je préfère faire mention de son nom connu du grand public, Moïse KATUMBI CHAPWE, d’autant plus que l’homme est énigmatique et porte d’autres noms selon les circonstances et d’autres identités. En effet, son identité est très complexe ! C’est ainsi que dans d’autres documents officiels on l’appelle Moïse KATUMBI TSHAPWE, SARIONO Moses KATUMBI, tantôt KATUMBI Moïse D’AGNANO, ou D’AGNANO KATUMBI. Il y a lieu de constater que le recours à ces doublons constitue une violation grave de la Constitution et de son Serment.
Dans ma langue et au village, la sagesse populaire ne dit-elle pas que « Seul l’hippopotame connaît l’état de santé du crocodile ?». Cela veut simplement dire que l’hippopotame sait comment le crocodile se comporte et agit dans l’eau.
Katumbi a été fulgurante. Dopée par un cocktail détonnant
mêlant foot, médias et business.
I.1. Son origine
Le personnage de Monsieur Moïse KATUMBI est plus complexe que l’image des tribuns populistes et populaires qu’il affectionne pour bien endormir toute la population katangaise en particulier et de la République Démocratique du Congo en général comme dit supra.
Derrière ses apparences d’agneau et du grand sourire sportif, se cache à contrario un homme d’affaires avisé et qui prend ses semblables pour des ignorants, des vaut-rien et qui n’a aucune estime vis-à-vis de ces concitoyens.
Et d’après son histoire, nous apprenons tous, ce dernier ne se gêne pas de le dire à qui veut l’entendre qu’il est l’héritier d’une longue histoire familiale. Cependant, il vous appartient d’apprécier réellement après lecture de ce document, si on a affaire à un homme d’affaires, à un héritier.
D’après ses déclarations dans la presse écrite internationale, dans des interviews télévisées, et dans le documentaire du cinéaste belge Thierry Michel, il est né le 26 décembre 1964. Et son père est Nissim Soriano qui appartenait à l’une de ces familles des juifs séfarades, originaires de l’île de Rhodes qui a eu à immigrer au Katanga pendant les deux guerres mondiales pour fuir les nazis.
L’île de Rhodes à cette époque était sous la domination italienne. Ainsi, Monsieur Moïse KATUMBI, juif italien de son Etat, a grandi au bord du lac Moero, à la frontière avec la Zambie où il prétend que son Père s’est lancé dans le commerce du poisson.
Si son demi-frère, Monsieur Raphaël KATEBE KATOTO s’est lancé dans les affaires, ce n’était pas de sa propre volonté. C’est puisque pendant la deuxième République, la Gécamines alimentait la République du Zaïre à l’époque à 75% et que les katangais étaient pauvres sans moyens malgré la richesse de la Province, situation que les katangais continuent à vivre même présentement.
Le Président MOBUTU dans le but de créer une classe moyenne au Katanga qui lui était hostile, demanda qu’on lui présente quelques noms d’homme d’affaires katangais. C’est à ce titre que certains noms lui seront présentés dans ce but, dont ceux de Monsieur KATEBE KATOTO, Monsieur MAWAWA Samuel, Monsieur KABWEBU KAZEMBE, etc. Et à cette époque, le Président Délégué Général de la Gécamines était l’Ingénieur Gabriel UMBA KIAMITALA à qui les services de sécurité vont transmettre le message du Président MOBUTU pour leur remettre des montants consistants en compensation et avant toute fourniture et permettre ainsi à ces Katangais de constituer le noyau d’une classe moyenne dans la Province du Katanga.
Avec l’argent reçu de la Gécamines, Monsieur KATEBE se lance dans les activités de pêcherie, dans le Luapula où il sera un grand fournisseur de poissons et de viande à la Gécamines. Et comme il était un recommandé du Président de la République, il pouvait ou ne pas livrer mais il était payé par la Gécamines.
Entre temps quel était le rôle de Monsieur Moïse KATUMBI ? Un simple pêcheur comme tout autre à Kilwa.
C’est ainsi que Monsieur Moïse KATUMBI qui était un pêcheur, devint par la suite gérant des camions de Monsieur KATEBE qui quittaient Kilwa et Kasenga pour Lubumbashi, transportant du poisson à fournir à la Gécamines.
Monsieur KATEBE a su ainsi s’imposer et créer son entreprise pendant la deuxième République. Il contrôlait tout, de la politique à l’appareil judiciaire et devint aussi entre temps le Président de l’équipe du Tout-puissant Mazembe.
Pour preuve de son pouvoir, Monsieur KATEBE qui fut l’homme le plus fort du Katanga, pouvait faire nommer un magistrat et le faire révoquer à la minute. Il pouvait aider un commerçant à prendre de l’ascension ou le mettre en faillite.
Il a ainsi créé son empire. Jusqu’à ce que ses adversaires ne se sont pas laissé faire et il comprendra qu’il était temps qu’il puisse se retirer et alla s’installer en Belgique, à Brugge.
Cependant, Monsieur Moïse KATUMBI ayant vécu et évolué dans le système de Monsieur KATEBE, deviendra aussi Président de l’équipe Corbeau de la 2ème division qui était considérée comme pépinière de l’équipe de Mazembe. Et il profita des filières de son frère pour créer ses relations avec les agents de la Gécamines. Ainsi, il commença aussi à livrer avec ses complices cadres de la Gécamines des fournitures en désordre sans tenir compte des normes étatiques à gauche et à droite.
I.2. L’exil de Moïse KATUMBI CHAPWE
Le 17 avril 1997, la ville de Lubumbashi tombe entre les mains des troupes de l’AFDL, Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération du Congo. Monsieur Moïse KATUMBI est inconnu en ce moment-là il passe pour un affairiste. Et lorsque la ville de Kinshasa tombe le 17 mai 1997, feu Président Laurent Désiré KABILA, cherche comment remédier à la souffrance du peuple congolais. Et il eut l’idée de créer des cantines populaires. L’une des connaissances de Monsieur Moïse KATUMBI qu’il avait connue lors d’un concert à l’hôtel Karavia va intéresser celui-ci dans le dossier des cantines populaires et autres affaires.
Etant donné que Monsieur KATEBE était déjà parti en Belgique, Monsieur Moïse KATUMBI est devenu Président du Tout-puissant Mazembe avec comme Vice-président Monsieur Edo KASONGO. A la tête de l’équipe, il prit l’initiative de créer un groupe des jeunes gens volontaires pour la mobilisation et qu’il a dénommé « cent pour cent ». Pourquoi « cent pour cent » ?
Ces jeunes gens devaient obéissance, loyauté, sacrifice et dévouement à lui et à l’équipe de Tout-puissant Mazembe à 100%.
Lorsqu’il y avait match de football, ils avaient l’obligation de chanter et d’animer du début jusqu’à la fin. Et comme Monsieur Moïse KATUMBI n’avait pas de moyens, il leur distribuait au début, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui, des sachets de bonbons comme récompense à la fin du match.
Après qu’il eut escroqué le Président de la République M’zee Laurent Désiré KABILA en matière de fourniture d’armes et de vivres, ce dernier demandera que l’escroc soit arrêté immédiatement. Mais, comme il avait des complices dans les services de sécurité, Monsieur Moïse KATUMBI sera informé et va se soustraire et traverser la frontière zambienne.
Fauché et sans emploi, il va changer son identité et deviendra Moïse KATUMBI CHAPWE ou TSHAPWE. Et comme il parle très bien la langue Bemba, ayant vécu à côté de la rivière Luapula, il va se faufiler dans l’entourage du Chef de l’Etat zambien, le Président Frédéric CHILUBA pour enfin demander en mariage la petite sœur de la First Lady Vera, la femme du Président CHILUBA.
I.3. Le retour de l’exil de Moïse KATUMBI CHAPWE
Etant donné que Monsieur Moïse KATUMBI CHAPWE n’avait plus de moyens de survie et que le Président CHILUBA venait de perdre les élections en Zambie, il est allé vivre dans une des villas de son demi-frère, Monsieur KATEBE à Santon en Afrique du Sud. Il va commencer à faire des va-et-vient entre l’Afrique du Sud et la Belgique. Et là, il va changer son identité, il deviendra tantôt SARIONO Moses KATUMBI, tantôt KATUMBI Moïse D’AGNANO, ou D’AGNANO KATUMBI pour faire passer ses transactions financières avec ses complices restés au pays qui travaillaient pour son compte à la Gécamines.
En République Démocratique du Congo entre temps Monsieur Joseph KABILA est devenu Président de la République et s’apprêtait à organiser les élections. Apprenant cela, Monsieur Moïse KATUMBI, en profite pour faire croire aux proches du Président de la République qu’il pouvait jouer un rôle primordial de faire élire le Président Joseph KABILA aux élections de 2006 avec l’appui des supporters de Mazembe au Katanga et dans tout le pays.
Ainsi, les tractations ont commencé pour son retour au Pays, Monsieur Moïse KATUMBI avait une peur bleue pour rentrer et devait par tous les moyens chercher un sponsor. Il ne va même pas se gêner en me contactant par l’intermédiaire de son ami et collaborateur Godé YASUPA. En tant que son frère bemba je devais m’a-t-il supplié l’aider à retourner au pays.
Pourquoi Godé YASUPA?
C’est parce qu’il était mon fournisseur de ciment pour mes constructions.
Dès que le Président Joseph KABILA a été convaincu, il accepta que Monsieur Moïse KATUMBI puisse retourner au pays. Il a eu à contacter des hommes d’affaires, en Afrique du Sud et en Belgique s’ils pouvaient mettre des moyens afin qu’il rentre au pays, mais personne ne crut en lui parce qu’ils savaient à qui ils avaient affaire. C’est ainsi qu’il contacta un homme d’affaire zambien métis du nom de Monsieur Paul STEEL, qui sera convaincu parce que Monsieur Moïse KATUMBI lui avait promis non seulement qu’on lui remettra
cinq fois son argent qu’il aurait mis dans l’affaire, mais qu’il aura en plus le monopole de la vente de maïs à la Gécamines.
Monsieur Paul STEEL va louer un jet privé pour Monsieur Moïse KATUMBI qui va atterrir à l’Aéroport international de N’Djili puis il sera conduit chez le Chef de l’Etat. A son retour à Lubumbashi dans les mêmes conditions, une forte mobilisation des supporters de Tout-puissant Mazembe et de toutes les communautés Katangaises étaient à l’Aéroport international de la Luano pour l’accueillir.
La mobilisation était totale et la ville a vibré au retour de l’un de ses fils.
Cependant, Monsieur Paul STEEL sera roulé dans la farine par son ami et frère Moïse KATUMBI CHAPWE et sera obligé de quitter la République Démocratique du Congo.
Il appert que ce retour au Pays devait entrainer pour Monsieur Moïse KATUMBI l’obligation d’adhérer officiellement au Parti du Peuple pour la Démocratie et le Développement, PPRD en sigle. Monsieur Moïse KATUMBI devait, en plus, sensibiliser tous les Katangais à adhérer à ce parti politique.
En sus, toutes les personnalités de la République Démocratique du Congo le voyant débarquer dans un jet privé, ont tous cru qu’ils avaient affaire à un homme d’affaires riche, alors que lui-même savait qu’il n’avait que du vent dans sa poche. Moi aussi je le savais mais je l’ai laissé jouer sa comédie dans son escroquerie, vu son intransigeance. Raison pour laquelle j’étais en désaccord avec son système.
Il a imposé aux autorités ses désidératas, pour son logement et le profil de garde du corps qu’il voulait. Et tout cela lui a été accordé parce qu’on pensait qu’on était en présence d’un homme qui avait beaucoup de moyens, un partenaire noble et riche.
I.4. Moïse KATUMBI, la Gécamines et ses dettes
Dès qu’il rentre ainsi avec pompes à Kinshasa comme à Lubumbashi, Monsieur Moïse KATUMBI impressionne toutes les autorités ainsi que la population. Il fait croire à n’importe qui qu’il avait des moyens.
Il y a lieu de préciser que ses complices au sein de la Gécamines sont des hauts cadres notamment NZENGA KONGOLO, Administrateur Délégué Général, KASWESHI MUSOKA, Administrateur Directeur Technique, MBANZ-A-MBANG, Directeur de la Direction des Approvisionnements et Transport, qui vont mettre tout un plan en marche comme les démontre les différents documents pour piller la Générales des Carrières et des Mines, Gécamines en sigle, une entreprise minière de l’Etat.
Par contre, dès qu’il est rentré de l’exil, et aussitôt à Lubumbashi, Monsieur Moïse KATUMBI commence des manigances auprès de la Gécamines et c’est confirmé par le rapport de l’Ong Réseau de lutte contre la corruption et la fraude, en sigle RELCOF, dans son rapport page 21 n°5/RELCOF/janvier 2005/RDC qui écrit : « … éprouvé, la Gécamines assistera impuissante à la destruction de son outil de production. C’est la naissance d’une maffia qui va s’implanter solidairement dans la Province. Des milliers de tonnes de cobalt, de cuivre et autres minerais juteux vont prendre le chemin de l’exportation sans que le pays y trouve son compte. Pour essayer de sauver ce qui pourrait encore l’être, la Gécamines lancera des appels d’offre et signera des contrats en joint-venture. Mais ni la province et encore moins le pays n’y tireront le moindre bénéfice. Par contre sous prétexte d’être un client insolvable, la Gécamines verra souvent ses produits saisis en Zambie pour contraindre ses créanciers d’honorer leurs dettes. Monsieur Raphaël KATEBE KATOTO et Monsieur MONOKANDILOS feront ainsi partie de la longue liste des créanciers qui s’illustreront dans ces recouvrements forcés, ... ».
Vous constaterez sur cette liste que le nom de Monsieur Moïse KATUMBI ne se retrouve pas comme créancier. Mais quel rôle a-t-il joué lorsqu’il est allé se réfugier en Zambie ? Il a pris la petite sœur de la First Lady VERA de la Zambie en mariage et est devenu citoyen zambien et contactera son demi-frère, Monsieur KATEBE KATOTO qui vivait déjà en Belgique pour être le lien familial pour tout transfert des créances que la Gécamines lui devait. Monsieur KATEBE va accepter d’autant plus que son demi-frère avait déjà la nationalité zambienne. Mais Monsieur Moïse KATUMBI comptait sur l’aide de ses complices qui travaillaient à la Gécamines pour l’informer du jour, de l’heure, de la date et à quel moment les camions devraient traverser la frontière pour la Zambie.
Ce sont ses hommes susnommés, les complices de Monsieur Moïse KATUMBI qui l’ont aidé à mettre la Gécamines ainsi que la République Démocratique du Congo à genoux. Contrairement aux dires de Monsieur Moïse KATUMBI dans le documentaire « Katanga Business », où il dit clairement que la Gécamines est à genoux à cause du Président MOBUTU. Et lui quelle est sa part de responsabilité ?
En sa qualité de mari de la petite sœur de la First Lady VERA, tous les avantages lui sont accordés et fort de la confiance de Monsieur KATEBE, créancier de la Gécamines, Monsieur Moïse KATUMBI fera saisir les camions TRUCK transportant les minerais des produits Gécamines en Zambie à son profit étant donné que la créance KATEBE sur la Gécamines lui avait été cédée par ce dernier. Cette situation a créé une tension entre la Zambie et la République Démocratique du Congo. Des pourparlers pour décanter la situation seront engagés entre les deux pays au plus haut niveau.
Le Président Laurent Désiré KABILA sera intraitable, et comme les travailleurs menaçaient d’aller en grève, le Président Laurent Désiré KABILA finira par décider d’envoyer à Lusaka une commission de médiation conduite par son Conseiller spécial Monsieur KAZADI NYEMBWE. Cette commission comprenait le Ministre de la Justice MWENZE KONGOLO, et le Gouverneur de la Province du Katanga, Monsieur Augustin KATUMBA MWANKE. La situation sera décantée et les camions TRUCK de la Gécamines seront libérés.
Mais contre toute attente, lorsque Monsieur Moïse KATUMBI est rentré de son exil, et cela avec tout l’appui de la population de Lubumbashi, il va imposer à la Gécamines, cette vache nourricière du Katanga, toute une série de propositions avec ses complices dont un document intitulé « Procès-verbal de la réunion entre la Gécamines et le Groupe CHANI » tenu le 28 août 2003 à Lubumbashi, dont photocopie en annexe. Ce document stipule ce qui suit :
- Intérêts judiciaires
- Montant pour le remplacement de la chargeuse
- Modalités de paiement des montants convenus. (voir document en annexe).
1. INTERETS
En ce qui concerne les intérêts, les parties reconnaissent la décision judiciaire ayant fixé ces intérêts à 2.524.000 USD.
En considération de la situation actuelle de la GECAMINES, le Groupe CHANI qui lui appartenait a manifesté sa bonne compréhension et a concédé de revoir ce montant qu’il fixe désormais à 1.250.000 USD.
2. REMPLACEMENT DE LA CHARGEUSE
En ce qui concerne le montant de remplacement de la chargeuse, selon le Groupe CHANI, ce montant serait de 584.000 USD.
GECAMINES reconnaît avoir reçu cette chargeuse en date du 25 août 2000 et l’a utilisée jusqu’en octobre 2000.
Le prix de remplacement a été fixé de commun accord à 200.000 USD et la GECAMINES en devient propriétaire.
3. LES MODALITES DE PAIEMENT DES MONTANTS CI-DESSUS CONVENUS
Les parties ont convenu que le paiement de ces montants se fera au moyen de revenus à générer par le partenariat sur des projets à long terme à développer entre la GECAMINES et le Groupe CHANI ou avec les moyens propres de la GECAMINES lorsque cela pourra être possible.
La GECAMINES a apprécié à cette occasion la disponibilité de Monsieur Moïse KATUMBI à collaborer avec elle dans divers projets éventuels et d’avoir été sensible aux difficultés qu’elle traversait.
Pour preuve, après avoir signé ce procès-verbal de la réunion entre ses complices et lui-même, la Gécamines va reconnaître d’elle-même la somme de 2.524.000 USD et comme si Monsieur Moïse KATUMBI est un bon père de famille, il va revoir ce montant jusqu’à 1.250.000 USD (voir le document en annexe).
Le Procès-verbal a été fait et signé à Lubumbashi, le 28 août 2003, pour la GECAMINES par Monsieur NZENGA KONGOLO (ADG), Monsieur KASWESHI MUSOKA (ADT), Monsieur KABONDO UMBA (ADFI) et pour le Groupe CHANI, Monsieur Moïse KATUMBI, lui-même.
Si réellement la Gécamines devait une dette à Monsieur Moïse KATUMBI, rien ne l’indique dans ce procès-verbal et on ne sait d’où viennent les intérêts judiciaires ?
Mais par contre, c’était une façon officielle de permettre à Monsieur Moïse KATUMBI de piller au vu et au su de tout le monde la Gécamines.
Qu’en sus, Monsieur Moïse KATUMBI CHAPWE, Monsieur NZENGA KONGOLO, KASWESHI MUSOKA, MBANZ-A-MBANG vont faire des montages financiers et miniers et vont céder à Moïse KATUMBI la gestion du four T1 au nom d’une société fictive ALPHAMETAL pour lui permettre de récupérer ses créances imaginaires.
Entre temps pour solder sa dette, la Gécamines va lui concéder l’exploitation du four T1 et le mettra au nom de ALPHAMETAL avec une adresse en Afrique du Sud, une société fictive.
Ainsi, Monsieur J. NZENGA KONGOLO Administrateur Directeur Général et F. KASWESHI MUSOKA Administrateur Directeur Technique, vont écrire à ALPHAMETAL en ces termes :
A Monsieur l’Administrateur
Directeur Général de
ALPHAMETAL Overseas Inc.
BEN MORE 2010
RSA
Fax : 0027-11-784 8514
N° 2270/DT/2003
Lubumbashi, le 20 août 2003
Objet : ALIMENTATION DU FOUR T1 (1450 KVA) DE LA FEP
Référence : - V/Lettre du 04 août 2003
- N/Lettre n° 2233/DT/2003 du 28 juillet 2003
Monsieur l’Administrateur,
En réponse à votre lettre ci-haut référencée, nous prenons acte de son contenu et vous informons que la GECAMINES vient effectivement de signer un contrat pour l’alimentation du four T1 en minerais riches en cobalt et non pas un contrat de gestion du four concerné.
Ce contrat a été prévu pour une durée de quatre mois et l’exploitation du four T1 sera faite par la GECAMINES indépendamment des deux autres fours de 3.000 KVA (T2 et T3).
Concernant la vente des produits issus du four T1 qui se fera aux conditions commerciales de la GECAMINES, telles qu’appliquées par notre Direction Commerciale, la GECAMINES ne voit aucun inconvénient à ce que ALPHAMETAL en soit le client, pour autant qu’il réponde aux conditions exigées.
Nous restons convaincus que seules les relations transparentes et harmonieuses peuvent contribuer efficacement à l’atteinte des objectifs que nous nous sommes fixés et ne manquerons pas de privilégier la concertation en toutes circonstances.
Veuillez agréer, Monsieur l’Administrateur Directeur Général, l’expression de notre parfaite considération. (Voir document en annexe)
Ainsi toute la production du cobalt produite au four T1 prend une destination inconnue, et après avoir pillé et s’approprié la mine de MBOLA, qui appartenait à Monsieur KABASELE, en date du 06 juin 2006, tous les minerais extraits dans cette mine allaient alimenter directement le four T1.
Pour bien maquiller son forfait, Monsieur Edmond MBANZ-A-MBANG de la Direction des Approvisionnements et Transports va entrer en jeu pour faire toute une série de commandes dont le Coke fin et grenailles, Tuyaux Métallurgiques 3/8’’, Tuyaux Métallurgiques 1/2’’, Tôles noires de 3 mm et des quantités énormes et à des prix exorbitants à une société WAVERLENGHTS LTD 13, Commercial Road, WADERVILLE en Afrique du Sud. Et qui réellement n’est qu’une société miroir de Monsieur Moïse KATUMBI (voir document en annexe) car toute les transactions bancaires se passaient à la banque Belgolaise à Bruxelles.
Le Gouvernement Sud-Africain ne peut en aucun cas accepter qu’une société sud-africaine puisse ouvrir un compte à l’étranger où les responsables de cette société vont toucher l’argent à la caisse de Belgolaise à Bruxelles (voir documents en annexe). Il est important de souligner que la société WAVERLENGTHS est inexistante. Mais par contre, à son adresse se retrouve un Shop qui est une série de magasins qui vendent des matériels électroniques et qui signifie longueur d’ondes (WAVELENGTHS) qui opère des retraits à la banque Belgolaise, sans pour autant indiquer le nom de la personne qui reçoit l’argent pour le compte de la société WAVERLENGTHS.
Qu’en date du 03 septembre 2003, il est clairement établi qu’il y a eu mouvement bancaire dans les trois comptes bancaires dont celui de la société WAVERLENGTHS n° du compte 603-1051676-46, dans le compte de SARIONO MOSES KATUMBI n° de compte 603-4730282-24, et dans le compte de KATUMBI MOÏSE D’AGNANO n° compte 603-1052382-73. Ce mouvement démontre clairement que les trois comptes étaient manipulés par une même personne malgré les différentes identités.
Comment expliquer qu’une Entreprise étatique puisse signer avec un magasin, un contrat à des contours flous de plusieurs millions de dollars ?
I.5. La situation financière de Monsieur Moïse KATUMBI
Malgré les montages et les magouilles de Monsieur Moïse KATUMBI avec les hauts responsables de la Gécamines susnommés, la situation financière de ce dernier de l’an 2000 à l’an 2005 a été catastrophique et toujours à découvert. Et pour couvrir son comportement maffieux, Moïse KATUMBI va utiliser deux noms à la banque Belgolaise : SARIONO MOSES KATUMBI dont le compte est 603-4730282-24 où il utilisait l’Euro, le Dollar américain et le Rand sud-africain.
Ce compte au 03/09/2003 avait un déficit de 13.029,799 euros.
Et au 12/09/2013, un déficit de 12.888,506 euros (voir le document en annexe).
Un deuxième compte au nom de KATUMBI MOÏSE D’AGNANO dont le numéro est 603-1052382-73, et ce compte en date du 03/09/2003 avait un déficit d’un solde global de 745.416,22 euros. Et en date du 12/09/2003, ce compte avait un déficit de 855.255,91 euros.
Comment pouvez-vous comprendre qu’une même personne avec deux identités et deux comptes différents fait-elle des transactions, le même jour et à la même banque ? Et une société fictive WAVERLENGTHS puisse faire aussi des transactions à la même date et le même jour ? (Voir documents en annexe).
Comme si cela ne suffisait pas, Monsieur Moïse KATUMBI va ouvrir un autre compte à la banque Bruxelles Lambert (BBL) au nom de D’AGNANO KATUMBI MOÏSE dont le numéro de compte est 210-0432498-27 avec une adresse sur avenue Mahenge n°8 à Lubumbashi. Et en date du 22/04/2003, Monsieur D’AGNANO avait un compte déficitaire de 1827.91 dollars américains.
Et une lettre de rappel lui a été adressée pour qu’il régularise sa situation (voir document en annexe).
La Banque Bruxelles Lambert (BBL) fait partie du groupe ING depuis 1998 et lors de la dernière assemblée extraordinaire du 17/04/2003, ses actionnaires ont modifié sa raison sociale à ING Belgique SA.
Par ailleurs, il est important de préciser, que lorsque Monsieur Moïse KATUMBI CHAPWE ouvre le deuxième compte à la banque Belgolaise, il va le faire sous une fausse déclaration et un faux nom de SARIONO MOSES KATUMBI au lieu de SORIANO qui est le nom de sa famille.
Ainsi, les trois comptes de la Belgolaise sont protégés et contrôlés par Monsieur ROBERTI, qui tantôt fait des transactions pour le compte de WAVERLENGTHS, cette société fictive qui touche à la caisse de la Belgolaise, tantôt pour le compte de SARIONO MOSES KATUMBI ou tantôt pour le compte KATUMBI MOÏSE D’AGNANO. Et ce qui est grave, Monsieur ROBERTI, opère aussi des commandes pour le compte de la Gécamines au profit de Monsieur Moïse KATUMBI. (sic)
Pour bien maquiller tout ce qu’il faisait avec ses complices de la Gécamines, il va utiliser une société à Bruxelles, Bretton Goods Sprl, située sur l’avenue Paul Hymans, 105 bte 22 B-1200 BRUSSELS – BELGIUM où il achetait des pièces de rechange pour la Gécamines (voir document en annexe). Ce qui est important de préciser, le propriétaire de Bretton Goods Sprl fut un agent de la Banque Belgolaise chargé de transfert pour le Congo. Et cette société est l’un des sponsors officiels de l’équipe Tout-puissant Mazembe.
Dès son retour de l’exil, Moïse KATUMBI n’avait qu’une maison inachevée dans le quartier GOLF et comme il avait aidé Monsieur KATEBE à récupérer son argent en Zambie, il va lui demander s’il pouvait lui vendre à crédit tous les immobiliers qu’il avait laissés entre les mains de Monsieur LONGO LONGO un homme d’affaires Katangais. Dans un premier temps, Monsieur KATEBE va refuser, mais Monsieur Moïse KATUMBI finira par le convaincre : ainsi, Monsieur Moïse KATUMBI qui devient Monsieur Moïse KATUMBI CHAPWE va occuper la villa n°22 sur l’avenue Lofoï après un arrangement concernant le prix de vente de la villa fixé à 400.000$ payables en 9 mensualités.
Etant donné que sa situation financière était toujours catastrophique, Monsieur KATEBE va lui écrire une lettre à partir de Brugge en Belgique, en date du 18/03/2005 lui intimant l’ordre de payer le solde du montant restant soit 250.000 USD. Et en date du 30/03/2005, Monsieur Raphaël KATEBE va rappeler à Monsieur Moïse KATUMBI sa lettre du 18/03/2005 restée sans suite en le menaçant d’annuler simplement la transaction et considérer les acomptes comme un forfait locatif.
Monsieur Moïse KATUMBI CHAPWE va prendre ces menaces au sérieux et il va réfléchir de quelle manière sortir de ce bourbier. S’il est mis dehors de la villa n°22 de l’avenue Lofoï, ce serait une honte pour lui et risquerait d’être découvert. (Voir document en annexe).
Et comme les élections prévues en 2006 pointaient à l’horizon, en date du 06/06/2006 Monsieur Moïse KATUMBI va faire une descente dans la mine MBOLA qui appartenait à Monsieur KABASELE, un non-originaire du Katanga, accompagnés de quelques membres fidèles des « cent pour cent ». Il va inciter les creuseurs qui étaient sur les lieux, d’abord à la haine tribale et ensuite à piller les minerais et les installations. L’argent et autres biens qui étaient dans la mine ont aussi disparu. Ayant appris la nouvelle, je l’ai appelé au téléphone pour savoir qu’est-ce que j’apprends au sujet de la carrière de MBOLA !
A son tour, il me dira « C’est notre terre », un Kasaïen ne peut pas s’enrichir chez nous. J’ai rétorqué en lui disant que je n’étais pas d’accord avec lui. Et le lendemain, il enverra Monsieur KAMWANYA son lieutenant pour aller récupérer à crédit tous les minerais pillés la veille et l’emmener au four T1 que la Gécamines leur avait donné en location et ensuite il s’imposera et la mine va lui appartenir. Ainsi, sa situation financière va s’améliorer.
I.6. L’élection de 2006
Etant donné que Monsieur Moïse KATUMBI venait d’arracher la mine de MBOLA qui appartenait à Monsieur KABASELE, les opérateurs miniers ont eu une peur bleue pour s’opposer à lui. Ainsi, tout ce qu’il leur demandait lui était versé et avec tous les moyens en sa possession il va passer comme maillot jaune aux législatives pour la circonscription de la ville de Lubumbashi.
Ayant remarqué que ses ambitions ont réussi, et que sa situation financière s’est beaucoup plus améliorée, il finira par convaincre les hauts cadres de son Parti le Parti pour la Reconstruction et le Développement (PPRD) pour qu’il se présente comme candidat Gouverneur de la province du Katanga.
II. L’INSTAURATION DE LA MAFFIA
II.1. Avant les élections de 2006
C’est en 2004 que les activités de cuivre et d’argent de la société Anvil Mining Limited sont tombées sous les feux de l’actualité à la suite des massacres des populations et des crimes de guerre commis à Kilwa au Haut-Katanga. Monsieur Moïse KATUMBI CHAPWE se présente, alors, comme le défenseur d’Anvil Mining avec laquelle il a des relations commerciales pour l’exploitation minière. La complicité d’affaire amène Monsieur Moïse KATUMBI à financer même une manifestation politique contre la société civile qui dénonce les massacres. C’est la première fois que Moïse KATUMBI va utiliser sa milice, les « 100% » pour aller intimider, violenter, jusqu’à séquestrer même les membres de l’Ong ASADHO.
En pleine journée, les « 100 %» ont semé la terreur et l’autorité provinciale de l’époque s’est vue incapable d’intervenir par peur des représailles de l’homme fort Moïse KATUMBI CHAPWE.
En avril 2005, Anvil Mining acquiert la mine de KULU en partenariat avec la Gécamines à Kolwezi et rachète les droits d’un précédent partenaire, la société de Monsieur José Demourra. Mais une dispute surgit avec un autre acquéreur, l’indien CHEMAF. Ils vont au tribunal. Moïse KATUMBI CHAPWE intervient pour arbitrer le litige. Les intérêts miniers et politiques sont désormais exhibés au grand jour devant la place publique. Moïse KATUMBI devient l’arbitre des conflits miniers, il juge en premier et dernier ressort selon le vent de ses intérêts.
II.2. Elu Gouverneur
II.2.1. Dans le domaine des mines
Une fois devenu l’arbitre des conflits miniers et élu Gouverneur de la province du Katanga, Monsieur Moïse KATUMBI CHAPWE va obliger la Gécamines à lui céder la mines de KINSEVERE, TSHIFUFIA et NAMBULWA. Dans le rapport du réseau de lutte contre la corruption et la fraude, publiée en janvier 2005, à la page 21, la RELCOF confirme que la mine de KINSEVERE était déjà occupée par Exaco, contrairement aux allégations de Moïse KATUMBI publiées dans le documentaire Katanga-Business où il prétend qu’il cherchait une mine inoccupée et dont le nom commençait par la lettre « K », et le Bon Dieu va l’inspirer pour tomber sur la mine de KINSEVERE. C’est de l’escroquerie au vrai sens du mot.
Selon le rapport de la commission de ré visitation des contrats miniers, il a été relevé : « et étant donné que Moïse KATUMBI travaillait en sous-traitance avec Anvil Mining, étant donné qu’on a mis MCK dans la catégorie B (contrat à renégocier) : « AMCK Sprl (Anvil Mining Kulu Concentrate, KINSEVERE) ; Contrat d’amodiation entre GCM et MCK (PE 528 et 539) du 8/12/2005 ; Subrogation de MCK par AMCK ; Cession des droits amodiés à AMCK par MCK ; Faible pas de porte (5.000.000 USD) par rapport à la valeur des réserves (estimée à plus de 2 milliards USD) ; Faible taux de loyer d’amodiation ; Avenant 2 au contrat d’amodiation ; Durée du contrat (25 ans) excédant la période de validité non échue des titres amodiés (cfr Art. 178 alinéa 6 du Code Minier) ; Revoir à la hausse le pas de porte et le taux du loyer en tenant compte de la valeur du gisement ; Exiger de AMCK la réalisation des actions sociales ; Ramener la durée du contrat à la période de validité non échue des titres amodiés art 178 du Code Minier.
En effet, incapable de répondre aux exigences de l’amodiation obtenue sur des gisements, alors sous-évalués de KINSEVERE, Moïse KATUMBI CHAPWE va violer délibérément les lois de la République en subrogeant MCK par la multinationale Anvil Mining pour laquelle il est sous-traitant à DIKULUSHI ? Une opération dénoncée fin 2006 par la presse internationale et par plusieurs autres opérateurs. »
Comment Moïse KATUMBI va-t-il jouer son jeu ?
Monsieur Moïse KATUMBI crée la société MCK (Mining Company Katanga) dont le Directeur Général est Monsieur Ignace KITANGU MANZEMBA, un ancien dirigeant de la Gécamines. Les bonnes relations au sein de la société et bénédiction des autorités font que la nouvelle société obtienne facilement trois importants gisements miniers de l’Etat à Kinsevere, Tshifufia et Nambulwa, dans le Nord-est de la ville de Lubumbashi. Ces mines ont une valeur marchande de plusieurs milliards de dollars. Ses complices au sein de l’entreprise Gécamines possédaient la situation et les caractéristiques de chaque mine aux alentours de la ville de Lubumbashi.
Mais le dossier suit le schéma de pillage désormais classique digne d’un film de Western. Moïse KATUMBI obtient tout gratuitement en ne payant rien de sa poche. Mais l’Etat lui accorde un partenariat de 20% pour la Gécamines et 80% pour MCK. Par la suite, la Gécamines concède à MCK un contrat d’amodiation (location) de 25 ans et elle est retirée du projet. MCK qui n’a aucun passé minier, peut désormais se présenter comme opérateur minier dans l’exploitation des mines de cuivre et de cobalt.
C’est dans cette confusion que Monsieur Moïse KATUMBI CHAPWE revend 70% de l’exploitation à Anvil Mining. L’association MCK-Anvil est désormais AMCK. Anvil Mining paie à KATUMBI $2,3 millions. De cette somme, 1 million devraient revenir à la Gécamines en 3 tranches : $800.000 à la ratification du contrat d’amodiation par le Gouvernement, $100.000 à la remise des gisements et $100.000 quatre mois après le début des opérations. Pendant le restant des 25 années de location, la Gécamines percevra des royalties de 1,75%, variant entre $35 et $70 tonnes de cuivre. On retrouve les caractéristiques des contrats léonins. La Gécamines est minorisée à l’extrême. Elle passe tour à tour de 100% de la propriété des gisements à 20% du capital, pour finir avec une promesse de revenus de seulement 1,75%. De plus, la Gécamines se contente d’un paiement de 1 million de dollars, alors que, proportionnellement, Anvil Mining se paie $5,4 millions des avoirs du projet et que Monsieur Moïse KATUMBI obtient 1,3 millions de dollars. Ce montant finance la campagne pour les élections législatives de juillet 2006. Monsieur Moïse KATUMBI devient le recordman des voix récoltées par les députés nationaux.
Anvil Mining rachète 10% à Monsieur Moïse KATUMBI. Le 31 juillet 2006, les parts d’Anvil Mining passent de 70% à 80%. Monsieur Moïse KATUMBI reçoit la somme de $14 millions repartis en $10 millions en cash et $4 millions en titres boursiers. On est au lendemain du premier scrutin. Ce pactole est injecté dans la campagne électorale pour le second tour des présidentielles et les élections provinciales. Les dépenses électorales prennent l’ascenseur.
Incroyable mais vrai, Monsieur Moïse KATUMBI arrose le Katanga, les Kivu, les Kasaï et Kisangani. Il acquiert des immeubles et des engins miniers. Les engins miniers lui sont fournis par ses associés australiens de la compagnie BELL. Monsieur Moïse KATUMBI est désormais le Messie, l’homme providence. A ce stade, les gisements de l’Etat ont rapporté à Monsieur Moïse KATUMBI $15,3 millions, mais la Gécamines n’a encaissé que $1 million.
En janvier 2007, Monsieur Moïse KATUMBI s’offre des vols internationaux en jet privé. Le 9 janvier, Anvil Mining annonce que les réserves minérales de la seule mine de Kinsevere sont augmentées de 450% et que la mine totalise désormais 1,6 millions de tonnes de cuivre exploitables. Ces réserves sont immédiatement comptabilisées comme augmentation de la valeur de AMCK.
Le lendemain, Anvil Mining acquiert 15% des parts de Monsieur Moïse KATUMBI, et Anvil Mining passe désormais à 95% dans le projet AMCK. Les 15% sont payées à Monsieur Moïse KATUMBI pour $45 millions (dont $36 millions en cash et $9 millions en titres boursiers).
En quelques mois, Moïse KATUMBI a gagné $61,3 millions. La Gécamines et l’Etat propriétaire des gisements n’ont eu droit d’encaisser que $1 million. Monsieur Moïse KATUMBI devient ainsi aux yeux de l’opinion tant nationale qu’internationale le millionnaire congolais à la surprise générale de la population congolaise.
Monsieur Moïse KATUMBI ne se gêne pas, et il a eu à le déclarer dans le documentaire du cinéaste belge Thierry Michel (Katanga Business) 61 millions de dollars c’est quoi ? Une façon pour lui d’intimider ses adversaires pour leur faire croire qu’il est un héritier et qu’il manipulait jadis les millions.
Voilà comment quelqu’un investi d’un mandat public, croit être au-dessus de Dieu et du peuple congolais. J’espère, pour une fois, le peuple réunit en concertations devra lui demander des comptes et à tous les Gouverneurs se trouvant dans le même cas.
II.2.2. Dans l’exercice de ses fonctions
Une fois installé dans son fauteuil de Gouverneur du Katanga, et après avoir prêté serment, Monsieur Moïse KATUMBI CHAPWE convoque les opérateurs miniers et les intimide en bloquant toute exportation des minerais vers l’extérieur si il n’y a pas de société qui soutienne son programme d’amélioration de la desserte en eau potable et en électricité soi-disant pour le compte de la population de la ville de Lubumbashi. Cette opération va lui procurer en moins d’une semaine plus de USD $30 millions qu’il va utiliser dans le cadre de ses business privés.
Cependant, il va obliger à toutes les sociétés minières pour qu’il soit actionnaire ou par personne interposée, ou par l’un des membres de sa famille, ou encore dans le cas où c’est très compliqué, qu’on lui donne le monopole de sous-traitance ou de découverture avec les engins BELL en provenance d’Australie dont il est le représentant exclusif en République Démocratique du Congo.
Dans un rapport récent d’un élu de la ville de Lubumbashi, publié au mois de juin 2013, celui-ci démontre clairement comment la fraude et la corruption sont entretenues de façon formelle dans la politique de la gestion commerciale de la Gécamines et des autres compagnies minières.
En effet, à la fin de chaque année, la Gécamines évalue toutes les dépenses effectuées avant de fixer les prix à appliquer aux intervenants miniers. Les frais à payer par les différents partenaires de la Gécamines et autres exploitants miniers sont de deux ordres : les frais sans reçus de caisse et ceux avec reçus de caisse. Et le flou entretenu dans la coexistence de ces deux frais ouvre la voie à la fraude fiscale, à l’évasion fiscale, à la corruption, etc.
Toute cette situation est entretenue délibérément par Monsieur Moïse KATUMBI CHAPWE devenu l’homme le plus puissant de la République Démocratique du Congo. Ainsi, il va instaurer au vu et au su de tout le monde, la corruption, la fraude douanière avec les agences de ses collaborateurs qui ont le monopole d’exportation et d’importation, de blanchiment d’argent, vente des produits prohibés dont l’uranium, pillage et expropriation des concessions minières, etc. (voir les documents en annexe).
II.3. Gratification de ses collaborateurs maffieux
Monsieur Moïse KATUMBI devenu Gouverneur de la Province du Katanga a été reconnaissant vis-à-vis de ses complices hauts cadres de la Gécamines pour les aider à se retrouver. Ainsi, Monsieur NZENGA KONGOLO qui fut Administrateur Directeur Général de la Gécamines, sera désigné Président Provincial de la Majorité Présidentielle ; KASWESHI MUSOKA, Administrateur Directeur Technique à la Gécamines, sera dans un premier temps, son Ministre Provincial des Infrastructures Urbaines et Transport et finalement envoyé à Kinshasa pour le même poste mais au niveau national. Monsieur Edmond MBANZ-A-MBANG qui fût Directeur de la Direction des Approvisionnements et Transport et son Ministre près le Gouverneur, c’est le numéro deux du Gouvernement Provincial sous le régime de Monsieur Moïse KATUMBI CHAPWE. Monsieur KITANGU MANZEMBA, ancien Administrateur Directeur Général de la Gécamines, était devenu Administrateur Gérant de la Société Mining Company Katanga. Monsieur Calixte MUKASA fut dans un premier temps Administrateur Délégué Général Adjoint sous la direction de Monsieur FORTIN, Monsieur Moïse KATUMBI fera tout pour que celui-ci devienne l’Administrateur Délégué Général à la Gécamines au détriment de Monsieur FORTIN.
II.4. La maffia dans le football
Monsieur Moïse KATUMBI CHAPWE avait déjà compris la force du football comme un instrument dont il pouvait se servir pour neutraliser et intimider ses adversaires. Et lorsqu’il va avoir le contrat du four T1, il va prendre tous les volontaires fanatiques de l’équipe Tout-puissant Mazembe communément appelé « cent pour cent » pour les mettre dans le hangar que la Gécamines avait mis en sa disposition, pour faire des hand-picking, c’est-à-dire chercher les produits riches en cobalt et en cuivre triés à la main en les séparant du résidu.
Chaque « cent pour cent » qui travaillait dans cette opération touchait à la fin du mois 100 dollars. Il va commencer à imposer et à vendre obligatoirement des billets de match à des entreprises minières, de télécommunication, pétrolière et autres ; un jour avant le match on vous amène x billets pour x montant. Que vous envoyiez ou non les gens afin d’assister au match, vous êtes assujettis au paiement et si vous ne vous exécutez pas, il bloque vos activités.
C’est ainsi qu’il a compris qu’il devait obliger les sociétés minières et autres à sponsoriser l’équipe Tout-puissant Mazembe.
Par exemple si Samsung sponsorise une équipe de football comme le FC Chelsea, cela voudrait dire que Samsung s’attend à ce que les supporters de cette équipe consomment ses produits.
Comment expliquer qu’une société minière ou une société pétrolière pour lesquelles aider la population locale est une obligation sociale et légale, puisse aider seulement l’équipe de Mazembe à des montants allant jusqu’à plus d’un million de dollars. Et ce, pendant que la population n’a ni eau, ni soins de santé, ni électricité. Et cela se passe avec des sociétés européennes (françaises, belges et autres) pour les intérêts d’un seul individu.
Et pour signer ce genre de contrat de sponsoring, c’est son épouse qui signe pour le compte de Tout-puissant Mazembe et là elle n’est plus Carine KATUMBI, mais devient Carine NAHAYO.
Dans un article publié par SELIM BATIKHY, se référant au documentaire le Tout-puissant Mazembe du français Lionel Boisseau, Lamine N’Diaye, Coach franco-sénégalais s’étonnent que les 100% s’entrainent même physiquement. Et d’ajouter ça n’existe dans aucun autre club au monde.
III. Mode d’opération vis-à-vis des ses adversaires
III.1. Vis-à-vis de ses adversaires politiques
Devenu Gouverneur de la province du Katanga grâce à l’appui des Députés de son parti politique le PPRD, Moïse KATUMBI s’est retourné tout d’abord contre les membres de son Parti qui était sur la même liste que lui, et considère toute personne qui s’oppose à lui non pas adversaire politique mais plutôt ennemie qu’il faut détruire par tous les moyens. Il a dit tout haut à tout celui qui veut l’entendre, que s’il est passé comme Député de la ville de Lubumbashi, c’est à cause des fanatiques de Mazembe, communément appelés les 100%.
Ainsi, il se considère comme le seul caïman qui doit contrôler son marigot katangais en manipulant, intoxiquant et en corrompant les pauvres, en blanchissant de l’argent mal acquis. Pour distraire l’opinion tant nationale qu’internationale, il prétend avoir détenu un gisement d’émeraude en Zambie d’où provient sa richesse. Et il oublie parfois qu’il prétend aussi être devenu riche à cause de la pêche.
Cependant, en se référant aux opérations qu’il a effectuées en tant que SARIONO MOSES KATUMBI et KATUMBI MOÏSE D’AGNANO et D’AGNANO KATUMBI qui est une même personne et qui représente la personne de Moïse KATUMBI CHAPWE ou TSHAPWE n’avait que le vent dans sa poche. C’est-à-dire son porte-monnaie ne pesait pas les millions de dollars américains dont il ne s’empêche d’étaler au grand jour.
Mais par contre, c’est un enrichissement illicite que le monde ignore.
Ainsi, toute personne qui ose lever son doigt, qu’il soit politicien, commerçant, homme d’affaires et que sais-je encore, pour critiquer les agissements, les comportements, la gestion du Gouverneur reçoit en retour le châtiment sévère du tout-puissant Gouverneur de la Province du Katanga.
Les affaires de Monsieur Moïse KATUMBI bénéficient du traitement réservé aux intouchables : par exemple au service du péage où la rétrocession de l’argent est gérée en secret d’Etat par celui qui a traité ces prédécesseurs des pauvres et détourneurs.
La télévision nationale RTNC/Katanga ainsi que sa télévision privée Nyota TV, diffusent des images de violence et de haine des fanatiques drogués et manipulés contre ses adversaires.
A titre illustratif, ses camions TRUCK appelés « HAKUNA MATATA » qui transportent les minerais du Katanga vers l’extérieur traversent la frontière et vont directement dans l’ancien garage Renault au croisement des avenues Tabora et Mama Yemo ou à ses autres entrepôts situés au croisement des avenues Industrielle et Mahenge. Ou directement chez l’importateur. La personne qui ose dénoncer ce genre de trafic subit une correction digne de son nom.
L’Evêque Pierre Honoré KAZADI LUKONDA NGUBE NGUBE a estimé en tant que serviteur de Dieu qu’il avait une lourde mission, celle de veiller sur le peuple en leur enseignant la Parole de Dieu, en les préparant pour le salut et la vie éternelle. Ainsi, il s’est permis au nom de la population démunie, appauvrie de la Province du Katanga de dénoncer le trafic et l’exploitation frauduleuse de l’uranium, l’exploitation des pauvres creuseurs sans protection et mesures préventives de sécurité, etc.
Et le tout-puissant Gouverneur de la Province du Katanga va décider d’en finir avec lui. Il ira chez l’infortuné avec des policiers à une heure du matin, ils vont pénétrer dans sa parcelle, les chiens seront abattus à bout portant, la porte de la maison enfoncée, Monseigneur NGUBE NGUBE sera arrêté et amené auprès des services de sécurité où il va passer plusieurs jours. Une fois libéré, il a toujours pris son courage de dénoncer le comportement maffieux du Gouverneur Moïse KATUMBI CHAPWE.
Par ailleurs, dans un document intitulé « Homicide des frères et sœurs Katangais, un jugement attend tous les trafiquants de l’uranium », le Prélat protestant s’insurge contre les décisions créant et annulant le rôle de la Brigade anti-fraude à Lubumbashi par le Gouvernement provincial de Monsieur Moïse KATUMBI. Et le 16 novembre 2007, une enquête sera menée par les Députés provinciaux intitulé « Rapport de la mission d’enquête parlementaire effectuée à Likasi sur la pollution des rivières MURA et PANDA par des produits radioactifs ». Ce rapport n’a jamais été rendu public, pourquoi ?
Ce qui est grave, pour les élections du 28 novembre 2011, Monsieur Moïse KATUMBI CHAPWE mettra tous les moyens à la disposition de la Commission Electorale Nationale Indépendante, CENI en sigle, afin que ses adversaires politiques, malgré leur popularité et le fait qu’ils étaient élus, ne figurent pas sur la liste des Députés véritablement élus puisqu’il entretenait déjà des relations avec le Président de cette institution comme le démontre le document du 19 août 2003 où Monsieur ROBERTI de la banque Belgolaise a fait des transferts au profit du Président de la CENI pour le compte de Monsieur Moïse KATUMBI. (Voir document en annexe).
Connaissant ses méthodes d’opération pour le dénigrement, l’humiliation, les mensonges et les calomnies, Monsieur Moïse KATUMBI fera appel en date du 28 novembre 2012, soit une année jour pour jour après les élections du 28 novembre 2011, à Monsieur Jean NZENGA KONGOLO son complice de tout le temps devenu Coordonnateur Provincial de la Majorité Présidentielle et de l’Honorable MWENGE MAFUTA (suppléant de Monsieur Moïse KATUMBI CHAPWE aux élections de la Députation provinciale de 2006), devenu aussi Secrétaire Exécutif Provincial de la Majorité Présidentielle dans le seul objectif de tout contrôler.
Les deux Messieurs vont prendre une décision dont la teneur est la suivante :
DECISION N°001/BUR-POL/MP-KAT/2012
Le Bureau politique provinciale de la Majorité Présidentielle « M.P. »/KATANGA ;
Considérant le climat sociopolitique malsain entretenu par la Solidarité Congolaise pour la Démocratie et le Développement « SCODE » en sigle au Katanga, parti membre de la Majorité Présidentielle ;
Considérant que le Président National de la SCODE a depuis plus d’une année, entrepris des actions politiques et médiatiques isolées contraires à l’esprit de la Charte de la Majorité Présidentielle ;
Constatant que ces actions sont susceptibles de créer la confusion et de compromettre les objectifs définis dans notre Charte ;
Attendu que ces déclarations peu accommodantes et préjudiciables à la Majorité Présidentielle violent les prescrits des dispositions statutaires et réglementaires de notre plateforme ;
Considérant la gravité des faits de nature à troubler l’ordre public et partant à déstabiliser les institutions provinciales et à les détourner de l’objectif primordial qui est le développement de notre province ;
Considérant que ces faits sont de nature à porter atteinte grave à l’image de la Majorité Présidentielle du Katanga ;
Considérant que plusieurs actions du Bureau de la Majorité Présidentielle Katanga à l’égard des responsables provinciaux de ce parti en vue de ramener ces derniers sur le droit chemin, sont restées infructueuses ;
Considérant que notre Lettre n° 0011/MP/KAT/2012 dont l’objet « Demande de clarification de votre position » et d’après le délai lui imparti de 72 heures est restée sans suite ;
Considérant la nécessité de maintenir la tranquillité et la paix, un mouvement fort, compétitif, discipliné et cohérent en vue de répondre au souci de l’efficacité de notre action politique au service de la Nation en général et du Katanga en particulier ;
Vu la Charte restructurée portant organisation et fonctionnement de la Majorité Présidentielle, à son TITRE V, article 35 et 36 alinéas 3 et 5 ;
Vu l’Acte de Nomination du 28 octobre 2009 portant désignation des membres du Bureau Politique et du Secrétariat Exécutif de la Majorité Présidentielle du Katanga ;
Vu la nécessité et l’urgence ;
La Coordination politique provinciale de la Majorité Présidentielle/KATANGA entendue ;
Décide :
Article 1er : Est suspendu, jusqu’à nouvel ordre, de sa qualité de membre de la Majorité Présidentielle/KATANGA, le Parti politique Solidarité Congolaise pour le Développement, SCODE, en sigle.
Article 2 : Le Secrétaire Exécutif de la Majorité Présidentielle au Katanga est chargé de l’exécution de la présente décision.
Article 3 : La présente décision entre en vigueur à la date de sa signature.
POUR LE BUREAU POLITIQUE
Honorable MWENGE MAFUTA, Secrétaire Exécutif et
Jean NZENGA KONGOLO, Coordonnateur (voir document en annexe).
Et une lettre sera notifiée au siège de mon Parti situé sur l’avenue Kabulo Roger, dans la commune de Katuba à Lubumbashi, adressée au Président Provincial de mon Parti en ces termes :
Monsieur le Président Provincial,
Par la présente, j’ai le regret de vous notifier la Décision n°001/BUR-POL/M.P.-KAT/2012, ci-annexée, du Bureau politique de la Majorité Présidentielle au Katanga telle qu’arrêtée à l’issue de sa réunion du 19 novembre 2012.
A cet effet, votre Parti politique est tenu de s’abstenir de participer aux activités de la Majorité Présidentielle au Katanga, moins encore de faire usage des logos et autres enseignes de notre Plate-forme durant toute la période de cette suspension.
Veuillez agréer, Monsieur le Président Provincial et cher camarade, l’expression de mes sentiments patriotiques.
Honorable MWENGE MAFUTA, Secrétaire Exécutif.(voir document en annexe).
Il ne faut pas être dupe pour comprendre et savoir à quel jeu le tout-puissant Gouverneur de la Province du Katanga, Monsieur Moïse KATUMBI CHAPWE joue.
III.2. Vis-à-vis des opérateurs miniers
Avant que Monsieur Moïse KATUMBI ne soit Gouverneur de la Province du Katanga, une centaine de sociétés minières se trouvaient sur le sol katangais. Et Monsieur Moïse KATUMBI commença à les convoquer une à une soit pour qu’on lui donne des parts sociales, pour les membres de sa famille ou par personne interposée, et souvent il utilise des sociétés contrôlées par des expatriés qui ne sont que des prête-noms à son service. Les sociétés minières qui ont eu peur, ont cédé à ses caprices.
Ainsi, l’on remarquera que dans plusieurs carrières et mines ce sont les engins de marque BELL de fabrication australienne, dont il est le représentant exclusif en République Démocratique du Congo, qui sont dans toutes les mines de la Province du Katanga. Ses associés australiens des engins BELL, jouissent des faveurs de leur associé Monsieur le Gouverneur et fournissent officiellement ces engins au nom du soi-disant libéralisme économique et du développement de la Province du Katanga.
Les engins de marque BELL qui arrivent d’Australie entrent directement au Katanga sans être dédouanés, au motif qu’ils ont été commandés par le Gouvernement provincial du Katanga et un mois après ils sont enregistrés au nom de la Mining Company Katanga, MCK en sigle, société qui appartient à Monsieur Moïse KATUMBI CHAPWE.
Les sociétés chinoises qui n’ont pas voulu obtempérées à cette menace ont été carrément mises dehors.
Pour décourager les autres opérateurs miniers dont la plupart des chinois et des indiens qui ont installé des fours artisanaux, il s’attaque à eux soi-disant qu’ils polluent les nappes phréatiques et leur interdit l’exportation des minerais bruts. Au même moment il favorise des sociétés minières où il est actionnaire ou partenaire par la sous-traitance.
Souvent, lorsqu’une société minière n’accepte pas que Monsieur Moïse KATUMBI, ou un membre de sa famille ou un proche à lui ne soit pas actionnaire, il utilise la pression des creuseurs artisanaux. Et ces derniers vont s’installer dans la concession pour creuser les minéraux. Et pour les déloger, ladite société sera contrainte d’accepter la proposition du Gouverneur afin que le calme revienne. Et après avoir atteint son objectif, Monsieur Moïse KATUMBI se fait passer pour quelqu’un qui concilie les intérêts des uns et des autres. Il rassure et garantit une stabilité aux investisseurs et veille à ce que les creuseurs artisanaux ne soient pas les grands perdants suite aux pressions des multinationales. L’homme sait s’y prendre.
Les sociétés minières ont l’obligation de sponsoriser d’une manière directe ou indirecte l’équipe de Tout-puissant Mazembe. Et à chaque rencontre des matchs, le comité de Mazembe leur envoie des billets qu’ils sont dans l’obligation de payer. Monsieur Moïse KATUMBI fait des appels de fonds à but caritatif, qui passe en direct à la télévision, et il impose aux sociétés minières le montant à donner à son projet mais par la suite, elles n’en voient pas les résultats. Et pour bien maquiller son forfait, il le fait parfois en présence des Consuls Généraux résidants dans la ville de Lubumbashi.
Toutes les personnes invitées à la cérémonie de récolte des fonds, l’une ou l’autre devaient témoigner de l’importance du projet et de la magnanimité du Gouverneur Moïse KATUMBI.
En plus des taxes que les sociétés minières paient, il leur oblige parfois de construire des routes, de réhabiliter des édifices publics.
Monsieur Moïse KATUMBI taxe lourdement les sociétés minières qui ne respectent pas les accords conclus. Il bloque les camions d’autres opérateurs au motif que les conducteurs trichent sur la déclaration en douane. Il permet ainsi, à ses camions « HAKUNA MATATA » qui signifie en swahili « qu’il n’y a pas de problème » de passer tranquillement sans déclaration ni inspection. Et le douanier qui ose lever son petit doigt est écrasé comme une mouche.
Monsieur Moïse KATUMBI CHAPWE veut faire voir qu’il fait respecter l’autorité de l’Etat alors que c’est lui le véritable contrebandier, le maffieux ou le criminel financier qui se transforme en gendarme et en connaissance de cause. Le Katanga a eu à connaître « les bombardiers et les cobaltistes », surnom qu’on donnait aux personnes qui volaient et pillaient le cobalt de la Gécamines et volaient des Jeep 4x4 en Zambie pendant la deuxième République.
III.3. Vis-à-vis des opérateurs économiques
Le plus grand scandale qu’on a vécu dans la ville de Lubumbashi, c’est lorsque Monsieur Moïse KATUMBI a envoyé des policiers menotter et tabasser Monsieur SENGA, Président Urbain de la Fédération des Entreprises du Congo, FEC en sigle, au motif que le terrain de Monsieur SENGA se trouve sur la grande route qui mène vers l’Aéroport international de la Luano. Ce terrain devait être récupéré, soi-disant pour l’intérêt général. Malgré l’intervention des autorités judiciaires, et les documents en bonne et due forme que détient Monsieur SENGA, Monsieur Moïse KATUMBI CHAPWE est passé outre. La scène d’humiliation de Monsieur SENGA fera la une dans toute la ville de Lubumbashi.
Il favorise d’autres commerçants surtout les importateurs de poisson chinchard communément appelé « Mpiodi » en leur facilitant la fraude douanière afin de vendre leurs produits hors prix concurrentiel.
Ainsi, il a ouvert plusieurs restaurants pour combattre ses concurrents et pour rafler la clientèle V.I.P.
Les cérémonies et les buffets officiels sont organisés dans ses restaurants. Au mois de janvier et mars 2013, il a empêché d’autres opérateurs économiques d’importer de la farine de maïs tant que son stock à lui n’était pas encore épuisé.
Il a obligé les propriétaires des grandes surfaces de réhabiliter les écoles de la ville de Lubumbashi, malgré que la réhabilitation de ces écoles est prévue dans le budget du Gouvernement provincial. Les Députés provinciaux qui ont osé dénoncer ses magouilles et détournements de fonds, ont été copieusement corrigés. Malgré des plaintes à la justice, Monsieur Moïse KATUMBI est resté fort.
IV.4. Vis-à-vis de la population
La classe moyenne katangaise dont a rêvée MOBUTU n’existe plus. Tous ceux qui ne sont pas avec lui sont traqués jusqu’à abandonner leur projet. La souffrance de la population ne lui dit absolument rien. A titre illustratif, dès que la saison sèche commence dans la ville de Lubumbashi, beaucoup de jeunes gens pour survenir à leurs besoins, ont coutume de fabriquer des briques cuites. Cependant, le tout-puissant Gouverneur vient de construire une briqueterie, et pour qu’il garde le monopole de vente des briques cuites, il a envoyé des policiers arracher des moules à cette pauvres population. Et quand il envie un terrain, il ne cherche même pas à négocier, il arrache par la force. La population du quartier CRAA dans la ville de Lubumbashi a eu à souffrir pendant plusieurs mois. La population du village KASANGIRI s’est vue réveiller à quatre heures du matin pour assister impuissant à la destruction de son village par les policiers par le seul motif que le tout-puissant Gouverneur voulait s’emparer de leur terrain ou village.
Pour bien maquiller son forfait et se faire passer pour Saint Nicolas, ce qu’il n’est pas, le tout-puissant Gouverneur de la Province du Katanga devient magnanime. Il distribue des billets de 100$ par-ci par-là et fait des dons à gauche à droite. Il fait croire qu’il a acheté des bus pour les étudiants de Lubumbashi, cependant, les recettes de transport sont versées pour son compte. L’homme sait ce qu’il fait puisqu’il sait à quel moment endormir le peuple.
L’exploit du tout-puissant Gouverneur de la Province du Katanga a traversé les limites de sa province. Ainsi à travers toutes les provinces, les gens parlent de la bienfaisance de Monsieur Moïse KATUMBI, le katangais. A Goma, une ville située à l’Est de la République Démocratique du Congo, il donne 150.000$ pour un stade qui manquait la pelouse ; à Mbuji-Mayi, son nom circule comme un petit pain ; à Kananga et à Kisangani mêmement. L’âme du charitable Moïse KATUMBI soulage les nécessiteux en mettant la main dans la poche.
Cependant, personne ne se demande d’où vient l’argent et avec quelle banque opère-t-il? D’autant plus qu’il dépense sans compter « Apesa atala te » comme on dit en lingala, une des langues nationales en République Démocratique du Congo, qui signifie « Il donne sans regarder ». La réponse est claire, c’est l’argent qu’il récolte à longueur des journées sans fournir beaucoup d’efforts. Et lorsqu’il y a match de football de l’équipe nationale, Monsieur Moïse KATUMBI ne se gêne pas de narguer l’opinion, soi-disant en signe de motivation, il promet aux joueurs de l’équipe nationale une prime de 50.000$ pour chaque but marqué. Et lorsque l’équipe nationale avait marqué quatre buts, il leur a donné 200.000$. Cet homme est spécial dans le mensonge, la manipulation et les magouilles.
Dans un rapport du Centre de Droits de l’Homme (CDH), une organisation de défense des droits de l’homme œuvrant au Katanga que j’ai eu aussi à diriger, a dénoncé publiquement l’interférence du Gouverneur Moïse KATUMBI dans les décisions judiciaires. Le CDH s’est appuyé sur un conflit foncier qui oppose la Regideso (Régie de distribution d’eau) à la famille KARERE. Un arrêt de la Cour d’Appel de Lubumbashi, selon cette ONG, avait reconnu cette famille comme propriétaire de la concession querellée où est installée la station de distribution d’eau de la Regideso. Toujours selon cette ONG, le Gouverneur KATUMBI s’est interposé pour que l’arrêt rendu par cette cour ne soit exécuté. (Source : radiookapi.net, le 13 octobre 2009).
Pourquoi a-t-il voulu spolié le bien de la famille KARERE ?
La raison est simple, il a eu à dépensé beaucoup d’argent pour le projet de captage d’eau de LUANO qui n’a pas abouti à des résultats concrets ? Car ce projet devrait alimentation en eau toute la ville de Lubumbashi. La nappe d’eau, contrairement aux estimations, produisait moins. Et les des machines acquises sur fonds propres du Gouvernement provincial (sans compter l’aide des opérateurs miniers) avaient coûté trop cher.
Dans un article publié par la presse internationale intitulée « Katanga Big Boss » du Journal Le Soir par Colette Braeckman, le 07 mai 2009, Moïse KATUMBI proclame tout haut : « Moi, c’est le peuple que je vais corrompre. Je vais répondre aux besoins de mes électeurs, tenir mes promesses … »
Le peuple est déjà aveuglé parce qu’il accepte tout ce qu’il fait, mais commence déjà à se réveiller doucement.
IV.5. Vis-à-vis des autres clubs de football
Dans la ville de Lubumbashi, et cela depuis plusieurs années, le club de Tout-puissant Mazembe et celui du FC LUPOPO sont parmi les meilleurs de la ville. Voulant diminuer sensiblement et mettre à terre l’équipe de FC LUPOPO Moïse KATUMBI s’est attaqué dans un premier temps à toute personne qui voulait être Président de l’équipe de LUPOPO, ou dès que la personne s’entêtait, il utilisait des moyens maffieux pour le détruire, c’est le cas de l’Honorable NAZEM NAZEMBE, l’Honorable FAUSTIN, etc.
Dans sa campagne de vouloir anéantir l’équipe adverse du FC LUPOPO, il est allé plus loin jusqu’à écraser les supporters de ce club qui lui tenait tête ou qui l’insultaient au stade. Ainsi pour intimider les supporters de LUPOPO Saint Eloi, il va faire arrêter un grand supporter de LUPOPO répondant au nom de Monsieur MINGA. Ce dernier sera ligoté, menotté, déchaussée et amené manu militari au Gouvernorat de la Province du Katanga où le tout-puissant Gouverneur va prononcer sa sentence devant la presse en disant : « MINGA, tu vas allez en prison ». Et cette déclaration a été faite en présence du Procureur Général Monsieur ESABE. Le sort de Monsieur MINGA étant connu d’avance, il est entrain de purger une peine de 5 ans à la prison de Kasapa à Lubumbashi.
IV.6. Le rôle de la Presse
Le Gouverneur de la Province du Katanga, Monsieur KATUMBI CHAPWE a compris, pour bien se couvrir de son comportement maffieux, et soigner son image de marque sur le plan tant national qu’international, il avait tout intérêt de s’intéresser à la Presse tant écrite qu’audiovisuelle. Et tous les journalistes qui n’étaient pas d’accord avec lui, devaient payer le prix. Ce pactole lui a permis d’acheter les consciences des gens, d’affermir ses velléités despotiques, de museler la presse libre et indépendante, pour lui permettre de régner en toute quiétude.
Sur le plan local et national, il utilise la presse pour vilipender ses concurrents potentiels ou toute personne qui ose s’attaquer ou dénoncer tout ce qu’il fait d’illégal dans la Province du Katanga. Et pour cela il fallait une presse à sa solde. Ainsi, il a mis en place un système de corruption et à Lubumbashi et à Kinshasa. Pour la presse écrite, la manne qui vient du Gouverneur varie entre 1.000 et 2.500$, pour la presse audiovisuelle, chaque télévision à sa solde touche au minimum 5.000$ le mois.
Sur le plan local, vous comprendrez que dans l’état où se trouve la presse au Katanga ou ailleurs dans le pays, cette manne qui tombe soi-disant du ciel pour les aider est destinée à acheter leur conscience et leur silence sur tous les actes illégaux et autres que Moïse KATUMBI commet au Katanga.
Ainsi vous verrez les journalistes même de la chaîne publique, la Radio Télévision Nationale Congolaise/Katanga, inciter à la haine tribale et à la violence contre toute personne qui ose dénoncer sa mauvaise gestion.
Sur le plan national, le montant pour la presse écrite et audiovisuelle, voire les responsables de la chaîne publique varie entre 10.000 et 20.000$. Et toute personne qui ose critiquer ou dénoncer le comportement maffieux de Monsieur Moïse KATUMBI reçoit un chapelet d’insultes, des propos déshonorants et désobligeants pour le faire taire, et cette personne ne jouit même pas de son droit de réponse qui est régit par les textes légaux de la République.
Sur le plan international, Monsieur Moïse KATUMBI achète des publi-reportages dans des revues et journaux pour qu’on améliore son image de marque avec des interviews et qu’on démontre qu’il est réellement le sauveur de la population Katangaise.
Et lorsqu’un article est publié dans la presse ou dans une revue internationale, il achète plusieurs exemplaires afin de les distribuer gratuitement dans toute la province. Tandis que quand l’article publié ne l’est pas en sa faveur, il achète plusieurs exemplaires qu’il destine à la destruction. Le dernier cas est le film documentaire du cinéaste belge Thierry Michel intitulé « L’Irrésistible Moïse KATUMBI » a été combattu par Monsieur Moïse KATUMBI pour sa sortie en Belgique et partout ailleur.
La population de la ville de Lubumbashi était estomaquée de constater que les mêmes personnes qui ont fait des déclarations librement sur la gestion (journalistes et activistes des droits de l’homme) calamiteuse du Gouverneur de la Province du Katanga, puissent se redire après la sortie officielle du documentaire du cinéaste belge Thierry Michel. Il n’y a que les sourds qui ne peuvent rien entendre. Et quelques uns des intervenants ont eu le culot de promettre engager des poursuites judiciaires contre le cinéaste belge Thierry Michel et d’autres à le menacer officiellement.
Bref, plusieurs organes de presse écrite et audiovisuelle font ainsi allégeance au tout-puissant Gouverneur de la Province du Katanga. Et il y a lieu de s’inquiéter pour l’avenir. Et ceci risque d’être considéré comme la colonisation d’une population par une personne.
La presse acquise à sa cause au Katanga et dans la capitale Kinshasa, présente Monsieur Moïse KATUMBI comme un homme honnête plein de bonté, humble, assoiffé de justice. C’est l’apologie d’un homme qui se considère comme « Dieu le Père » (Godfather) pour la population du Katanga.
Pourquoi la population katangaise comprend maintenant ?
Parce que le tout-puissant Gouverneur de la Province du Katanga les a affamés et leur a fait manger de la farine avariée à partir du mois de février jusqu’à avril 2013.
A titre illustratif, pour faire sensation en République Démocratique du Congo, Congo News, moyennant des miettes publie en date du lundi 16 septembre 2013 un grand titre : Réunion secrète à Elaïs, Complot, la tête de Moïse Katumbi mise à prix à l’insu de Kabila. Et de même, un autre journal à sa solde « Le Potentiel », écrit aussi Moïse Katumbi Chapwe, cible d’une cabale.
Quelle honte pour ces deux journaux de mon pays qui sacrifient l’objectif et la déontologie professionnelle.
V. Conclusion
Malgré les différentes identités dont Moïse KATUMBI CHAPWE ou TSHAPWE, SARIONO Moses KATUMBI, KATUMBI Moïse D’AGNANO, D’AGNANO KATUMBI Moïse, c’est la même personne qui profitant de la pauvreté, de l’inconscience, de la naïveté, de l’ignorance et de la bonne foi de tout un peuple pour le faire croire qu’il était millionnaire au moment où réellement il était endetté jusqu’au cou. Avec des procédés de racketage, d’intimidation, de menace de mort, de pillage, de détournement, de blanchissement d’argent, d’incitation à la haine tribale et à la violence, de fraude douanière, de faux et usage de faux, système d’ingérence dans la justice, non respect aux valeurs humaines, de la corruption à ciel ouvert dans son système ; l’homme est devenu soit disant le plus riche de la République Démocratique du Congo et voire de la planète et se fait respecter par des hommes crédibles et d’une intégrité morale irréprochable au pays comme à l’étranger.
Il est important de souligner qu’avec la maffia et la corruption, Monsieur Moïse KATUMBI utilise des personnalités politiques congolaises et étrangères pour améliorer son image, et de bien maquiller ainsi, l’origine de sa fortune.
La vérité finira par triompher et la justice rendue pour le peuple afin de mettre fin à cette escroquerie du siècle au moins pour la République Démocratique du Congo.
- Environnement et Tourisme
- Environnement
La plupart des rivières de la province du Katanga sont polluées par certaines compagnies minières. Et l’un des dossiers les plus graves qui risquerait de coûter la vie à plusieurs personnes est le cas de la population du quartier TSHIAMILEMBA où la société CHEMAF ne se conforme pas aux normes légales environnementales et pollue ainsi les puits d’eau des paisibles citoyens ainsi que la rivière NAVIUNDU.
Le lac LUFIRA est polluée par les déchets de la Gécamines où l’on pèche du poisson Tilapia communément appelé KAPOLOWE.
Cette pollution permet ainsi la perturbation de l’écosystème de la rivière. Ainsi, par exemple les poissons de la LUFIRA ne grossissent plus du fait d’accumulation des métaux lourds dans leurs nageoires.
D’après les analyses d‘un laboratoire indépendant, l’on peut trouver des pourcentages de cuivre et de cobalt dans les nageoires des poissons.
Il serait souhaitable d’interdire la consommation des poissons de ce lac. Et que l’Etat subventionne toute personne de bonne volonté qui plante des arbres le long des grandes artères pour maintenir et protéger l’écosystème.
- Tourisme
Comment développer le Tourisme en République Démocratique du Congo ?
L’industrie touristique occupe une place de choix dans les activités de nombreux pays et pour d’autres la source principale de leurs richesses et qui sont classés parmi les pays très développés. Le comportement du citoyen congolais fait perdre à la République Démocratique du Congo d’énormes ressources mises à notre portée sans beaucoup d’effort, suite à une mauvaise gestion de notre faune et flore. Ces ressources renouvelables qui doivent nous servir pour un développement intégral de notre pays sont en train d’être dilapidées gratuitement.
L’Ile de la Réunion pour la diversité de ses plages, son lagon en eau profonde, sa plage de sable noir volcanique, ses forêts primaires, ses ravins encaissés et ses chutes d’eaux reçoit chaque année 570.000 visiteurs avec un chiffre d’affaires de plus 1,7 milliards de dollars américain. Chiffre d’affaires qui dépasse même celui de l’industrie locale.
Le Sénégal, rien qu’avec ses plages ensoleillés toute l’année, les plages de débarquement en commémoration de l’esclavagisme et l’île de Gorée, reçoit plus de 700.000 visiteurs par an, avec un chiffre d’affaires de 300 milliards de CFA. Le tourisme et la deuxième source de devises après la pêche.
Le Kenya, avec ses parcs et réserves nationaux qui représentent 8% de la surface du territoire, dans lesquels on retrouve des grands troupeaux de buffles, beaucoup d’éléphants, des zèbres, des impalas, la girafe, des hippopotames, etc.
Des carnivores tels que le lion, le guépard, le léopard, crocodiles, etc. et plus de 500 espèces d’oiseaux, reçoit chaque année plus d’un million de visiteurs avec un chiffre d’affaires de plus de 5 milliards de dollars américain.
Les exemples que nous venons d’évoquer sont légions et il est inconcevable que notre Gouvernement puisse présenter pour l’ensemble des activités et dans tous les secteurs un budget qui avoisine à peine 7 milliards de dollars et un secteur comme le tourisme ne puisse pas contribuer.
La République Démocratique du Congo, bénie par la nature, est aussi une terre de tourisme ; peu d’endroits au monde égalent la beauté des territoires du nord-est de notre pays, nos lacs aux confins du Nil. La moitié du pays est constitué de la savane, un des habitats les plus variés de toute l’Afrique. Mais le tourisme n’y a jamais été mis en valeur, tout le contraire des pays d’Afrique de l’Est et d’Afrique australe.
Outre ses richesses minières, la République Démocratique du Congo a beaucoup d’autres avantages à faire valoir. Il est le premier pays d’Afrique du point de vue de l’étendue de ses forêts (la moitié du territoire national est occupé par de la forêt équatoriale) et le plus important pour la préservation de l’environnement mondial. C’est à partir de 2007, réellement, que le bassin du Congo est de plus en pus le centre de préoccupation du monde entier.
La République Démocratique du Congo se classe parmi les 10 pays de la méga biodiversité du monde avec 480 espèces de mammifères, 565 espèces d’oiseaux, 1.000 espèces de poissons, 350 espèces de reptiles, 220 espèces de batraciens.
Elle a une faune naturelle exceptionnelle (on y trouve tous les grands animaux de l’Afrique) et a des espèces rares. Des milliers d’hectares de forêts sont dégradés, entrainant une diminution de la biodiversité. Les aires protégées font l’objet de spoliation, de contrebande et de braconnage ; la pression de la chasse et du braconnage a été très forte sur certaines espèces (comme l’hippopotame et l’éléphant, chassé pour l’ivoire de ses défenses ces dernières années).
Les principaux parcs, réserves et domaines de chasse sont :
Parcs nationaux : la Garamba, Kahuzi-Biega, Kundelungu, la Maïko, le Salonga, l’Upemba et Virunga.
Réserves : Bombo-Lumene, Bushimae, Faune à okapis, Kisimba Ikobo, Lomako Yokokala, Mangroves, Mai-Mpili, Ngiri, Sankuru, Tanya, Tumba-Lediima.
Domaines : Bili-Uere, Bombo-Lumene, Bushimaie, la Luama, Maika-Penge, Mangai, Rubi-Tele, Swa-Kibula.
Il est important qu’on puisse comprendre que le tourisme est un secteur très important dans le développement d’un pays. Car c’est un secteur générateur de recettes et d’emploi, moteur de croissance et de développement.
C’est pourquoi il serait très important que le Gouvernement puisse subventionner les promoteurs des Parcs privés. Que ceux-ci travaillent aussi en partenariat avec l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature.
Au Katanga, plus de quatre parcs animaliers privés ont vu le jour, où l’on trouve des girafes, des zèbres, des gnous, des okapis, des impalas, des singes, différents sortes d’oiseaux, etc. c’est une fierté pour la République Démocratique du Congo.
Pouvez-vous vous imaginer combien de touristes visitent le parc du Niger qui n’a que trente (30) girafes. Il faudrait apprécier le nombre de visiteurs qui viennent de partout pour visiter la beauté de la nature au Niger. Quid du nombre de touristes qui visitent le Rwanda à cause de nos gorilles partis dans ce pays suite à la guerre à l’Est du pays et combien de recettes font-ils ?
Dans le temps, pour manger le poisson communément appelé MPOKA, je devais le manger soit à Kinshasa ou à Kalemie. Etant donné que j’aime ce poisson, j’ai créé un lac artificiel de plus ou moins 1000m de longueur et 200m de largeur où j’ai mis des petits poissons MPOKA que j’ai ramené de Kinshasa. Maintenant je peux manger mes MPOKA sans me déplacer ni à Kinshasa, ni à Kalemie. Le plus gros Mpoka pèse entre 5 et 10 kg. Et n’est-il pas vrai que le Bon Dieu aime le peuple congolais ? Il nous appartient de le rendre beau et plus grand, notre cher et beau pays, je dis, la République Démocratique du Congo
Il serait donc souhaitable que les recommandations suivantes puissent être formulées :
- L’adoption et la promulgation de la loi cadre du Tourisme ;
- L’harmonisation des textes légaux et règlements pour une véritable promotion du secteur, prenant en compte les aspects liés à la décentralisation, notamment en matière des taxes, droits et redevances ;
- L’identification, la catégorisation et la classification des unités touristiques par notamment la création d’une commission technique de pilotage et l’activation des commissions techniques d’homologations ;
- L’adaptation de la réglementation de l’exercice du tourisme dans le pays aux normes internationales ;
- Le renforcement des capacités des acteurs du secteur du Tourisme et la promotion d’une formation professionnelle ;
- L’amélioration des relations entre les services étatiques à tous les niveaux (DGM, DGDA, DGRAD, RVF, PNC, FARDC, ANR, ICCN, ONT, SCTP, …) ;
- La subordination de la liberté des touristes étrangers de circuler à l’autorisation officielle unique, délivrée par les Missions diplomatiques et consulaires de la République Démocratique du Congo ;
- La clarification des rapports entre les pouvoirs publics et le secteur privé dans la gestion des sites touristiques, du patrimoine hôtelier de l’Etat ;
- L’assouplissement des conditions d’accès des nationaux aux crédits bancaires et d’autres institutions financières, afin de favoriser l’émergence des hommes d’affaires touristiques nationaux ;
- A la détermination des formes du tourisme préférentielles correspondant aux attraits touristiques du pays ;
- La vulgarisation de l’Ordonnance-loi n°71-016 du 15 mars 1971 portant protection des biens culturels et affichage de la liste des biens interdits d’exportation ;
- La transformation de la Circulaire n° PCE 03/790/83 du 24 août 1983 portant mesures de facilitation des conditions d’entrée, de séjour et de sortie des touristes étrangers en République Démocratique du Congo en Décret du Premier Ministre, pour renforcer son caractère attractif ;
- La simplification des formalités d’obtention des visas touristiques.
On peut tout faire dans le respect des normes légales et dans l’intérêt bien compris de nos populations.
Il serait souhaitable que les autres provinces puissent emboîter les pas. Etant donné que c’est un domaine d’investissement à haut risque, il serait souhaitable que l’Etat, soit au niveau central ou provincial, soutienne toutes les personnes qui militent non pas seulement pour la protection de l’environnement, ou la lutte contre les changements climatiques, mais qui militent aussi pour la protection des espèces protégées.
Je vous remercie.
Bâtonnier Jean-Claude MUYAMBO K.
Président National
PS. Mr Jean-Claude Muyambo s'expliquera un jour.
Bâtonnier Jean-Claude MUYAMBO K.
Président National
PS. Mr Jean-Claude Muyambo s'expliquera un jour.
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