Le gynécologue congolais Denis Mukwege.
Le documentaire choc "L'Homme qui répare les femmes", consacré au célèbre gynécologue congolais Denis Mukwege, est "interdit" de diffusion en République démocratique du Congo (RDC), a annoncé mercredi Kinshasa, faisant vivement réagir son réalisateur belge Thierry Michel.
"J'ai décidé de ne pas faire passer ce film", a déclaré à l'AFP à Kinshasa le ministre des Médias et porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende, confirmant une information de Thierry Michel.
"Il y a une volonté manifeste de nuire, de salir l'image de notre armée et aucun pays au monde ne peut le tolérer. C'est pourquoi nous avons interdit la diffusion de ce film chez nous", a-t-il ajouté.
"La manière dont l'armée est traitée n'est pas correcte", a estimé le ministre, évoquant une séquence où des "femmes, s'exprimant en swahili, expliquent comment elles ont été sauvées par l'armée".
"Mais la séquence suivante, c'est le commentaire qui parle, je crois que c'est de Thierry Michel, qui dit tout le contraire. Il y a une volonté d'enfoncer l'armée et nous ne pouvons pas accepter cela", a-t-il argué.
Thierry Michel avait pourtant indiqué mardi que "les ministres Lambert Mende et Tryphon Kin-Kiey Mulumba (chargé des Relations avec le Parlement) avaient assuré à Colette Braeckman" (la journaliste belge co-auteur du documentaire) que celui-ci était "autorisé".
Des projections étaient prévues à Kinshasa les 8 et 9 septembre, avant une présentation au Kivu, où a été tourné le reportage sur le combat du Dr Mukwege en faveur des femmes violées dans l'Est de la RDC, en présence, en principe, du célèbre gynécologue.
"Il est inexplicable que (...) le film montrant l'action du Dr Mukwege et les témoignages congolais relatant les massacres de populations civiles et les viols avec extrême violence dont les femmes sont victimes ne puisse pas être montré à la population congolaise, mais aussi au personnel de l'hôpital de Panzi et à tous ceux qui ont eu le courage de témoigner dans ce film en RDC", a dénoncé Thierry Michel dans un communiqué.
Créé en 1999 pour permettre aux femmes d'accoucher dans des conditions d'hygiène acceptables, l'hôpital de Panzi est vite devenu une clinique du viol, à mesure que les régions des Kivu sombraient dans l'horreur de la deuxième guerre du Congo (1998-2003).
AFP
"Il y a une volonté manifeste de nuire, de salir l'image de notre armée et aucun pays au monde ne peut le tolérer. C'est pourquoi nous avons interdit la diffusion de ce film chez nous", a-t-il ajouté.
"La manière dont l'armée est traitée n'est pas correcte", a estimé le ministre, évoquant une séquence où des "femmes, s'exprimant en swahili, expliquent comment elles ont été sauvées par l'armée".
"Mais la séquence suivante, c'est le commentaire qui parle, je crois que c'est de Thierry Michel, qui dit tout le contraire. Il y a une volonté d'enfoncer l'armée et nous ne pouvons pas accepter cela", a-t-il argué.
Thierry Michel avait pourtant indiqué mardi que "les ministres Lambert Mende et Tryphon Kin-Kiey Mulumba (chargé des Relations avec le Parlement) avaient assuré à Colette Braeckman" (la journaliste belge co-auteur du documentaire) que celui-ci était "autorisé".
Des projections étaient prévues à Kinshasa les 8 et 9 septembre, avant une présentation au Kivu, où a été tourné le reportage sur le combat du Dr Mukwege en faveur des femmes violées dans l'Est de la RDC, en présence, en principe, du célèbre gynécologue.
"Il est inexplicable que (...) le film montrant l'action du Dr Mukwege et les témoignages congolais relatant les massacres de populations civiles et les viols avec extrême violence dont les femmes sont victimes ne puisse pas être montré à la population congolaise, mais aussi au personnel de l'hôpital de Panzi et à tous ceux qui ont eu le courage de témoigner dans ce film en RDC", a dénoncé Thierry Michel dans un communiqué.
Créé en 1999 pour permettre aux femmes d'accoucher dans des conditions d'hygiène acceptables, l'hôpital de Panzi est vite devenu une clinique du viol, à mesure que les régions des Kivu sombraient dans l'horreur de la deuxième guerre du Congo (1998-2003).
AFP
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