Justice et Droits humains ,Prisons en RDC : constat amer de Martin Koble
La Tempête des Tropiques
Le chef de la Monusco qui a visité notamment la prison de Kalemie dénonce la surpopulation carcérale, le traitement inhumain des prisonniers, etc.
En visite dans la prison centrale de Kalemie, dans la province du Tanganyika, le représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies en RDC, Martin Kobler, a insisté sur la nécessaire dignité du traitement carcéral en République Démocratique du Congo, et a dénoncé la surpopulation du centre carcéral.
» Le message est qu’il faut réduire la surpopulation dans les pénitentiaires, donner à manger [aux détenus], et les traiter comme des êtres humains « , a déclaré le Représentant spécial.
Si les infrastructures de la prison centrale ont été réhabilitées avec les financements de l’ex-province du Katanga, la prise en charge des prisonniers reste un problème.
» Chaque personne qui est l’acteur de faits contre la loi doit être puni, mais doit être traité avec respect, dans le respect du droit humain « , a ajouté MartinKobler. En visite dans la prison centrale de Kalemie, dans la province du Tanganyika, le représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies en RDC, Martin Kobler, a insisté sur la nécessaire dignité du traitement carcéral en République Démocratique du Congo.
» Le message est qu’il faut réduire la surpopulation dans les pénitentiaires, donner à manger [aux détenus], et les traiter comme des êtres humains « , a notamment déclaré le Représentant spécial.
La prison de Kalemie a été conçue pour 250 prisonniers, mais elle en accueille aujourd’hui 600, dont 13 femmes. Si les infrastructures de la prison centrale ont été réhabilitées avec les financements de l’ex-province du Katanga, la prise en charge des prisonniers reste un problème.
Mouroir
En effet, les prisons congolaises sont des mouroirs. Il y a une semaine, la Fondation Bill Clinton pour la Paix (FBCP) a rendu public un communiqué faisant état de plusieurs morts dont les prisonniers dans la prison centrale de Mbanza-Ngungu, dans la province du Kongo Central.
Pas plus, à Mbuji-Mayi, chef-lieu de la province du Kasaï Oriental, les organisations de la société civile ont déploré l’augmentation de nombre de décès dans la prison centrale de Mbuji-Mayi dû à la malnutrition et la tuberculose.
A Bandundu ville, les prisonniers sont laissés à leur triste sort par l’Etat congolais. Leur espoir repose sur le bienfait des églises qui leurs apportent à manger chaque dimanche.
Dans la prison de Kikwit au Bandundu avec un effectif de 310 personnes détenues ne bénéficiant d’aucune assistance de la part de l’Etat congolais hormis la prison du Cinquantenaire de Bandundu – Ville qui compte 220 détenus et qui reçoit l’équivalent de 15.000US $ par trimestre.
N’eut été l’assistance de l’Eglise Catholique et l’apport des différents visiteurs, la mort serait au quotidien, indique une source basée à Kikwit.
En dehors de prisons se trouvant au Congo profond, que dire de la prison centrale de Makala ou de la prison militaire de Ndolo à Kinshasa?
Dans un rapport, la Fondation Bill Clinton pour la Paix (FBCP) fait le point sur les conditions précaires des prisonniers à la prison centrale de Makala.
Dans son document, l’Ongdh revient sur les conditions précaires de détentions dans les prisons de la RDC, les violations massives des Droits de l’Homme et la politisation de la Loi d’amnistie telle que définie par l’accord cadre d’Addis-Abeba.
Bien qu’Alexis Thambwe Mwamba, ministre de la Justice, Garde des Sceaux et Droits Humains, fait tout ce qui est possible pour réduire, tant soit peu, le nombre élevé des prisonniers détenus de façon irrégulière et abusive, beaucoup reste encore à faire dans le domaine de la procédure judiciaire, de la situation sociale, sanitaire, sécuritaire des prisonniers à travers le pays.
Pistes de solution
Que faire pour remédier la situation dans les prisons congolaises ? Cette question mérite d’être posée surtout que le pays a raté l’extradition de Jamil Mukulu, le chef rebelle de l’Adf-Nalu. Arrêté en Tanzanie, Jamil Mukulu a été remise aux autorités Ougandaises alors qu’il y a un mandat d’arrêt du gouvernement congolais contre ce chef rebelle pour le crime commis par ses hommes à Beni.
D’après une source Tanzanienne, les autorités de ce pays ont refusé de remettre Jamil Mukulu à Kinshasa sous prétexte que la RDC ne dispose pas de prison digne pour garder le leader de l’AdfNalu.
Pour faire face à la situation, il serait important de renouveler le personnel pénitentiaire, mettre en place le mécanisme de suivi sur la gestion pénitentiaire, organiser des journées portes ouvertes dans les prisons congolaises pour faire changer les choses.
Par Godé Kalonji Mukendi
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